vendredi 29 février 2008

" Decentering " : Décentrement et Cultural Studies

J'invite les lecteurs à lire sur la question du décentrement dans les Cultural Studies. Que disent en effet les Cultural Studies : Où est le "Centre" (merci à MHB pour l'idée) ? Peut-on demander à un minoritaire de se "décentrer" ? Il est indispensable de ne pas faire l'impasse sur ce sujet pour qui veut se réclammer des Cultural Studies.

Patricia Hill Collins ( May 1, 1948 )


Patricia Hill Collins is Professor of Sociology, University of Maryland, College Park, and charles Phelps Taft Emeritus Professor of Sociology and African American Studies, University of Cincinnati. She is author of Black Feminist Thought : Knowledge, Conciousness, and the Politics of Empowerment published by Routledge originally in 1990, which is her first book. In this book she manage to show how class, gender, sexuality, race and nation are interconnected so that it should be considered in the understanding of oppressions. She shows how external definitions of Black womanhood through controlling images inform Black Women restriction in society. Accurately, she has been awarded the Jesse Barnard Award in 1993 for Black Feminist Thought where she expresses the feminist figures of Angela Davis, Alice Walker and Audre Lorde thoughts.

Also recipient of the C. Wright Mills Award in 1990 two years later she co-edits Race, Class and Gender : An Anthology with Margaret Andersen in 1992. In 1998 she publishes Fighting Words : Black Women and The Search for Justice, which focuses on fighting discrimination against Black women in Black communities. In this book she also embraces the notion of Black Women as "outsiders within". In 2006 From Black Power to Hip Hop : Racism, Nationalism, and Feminism is to discuss the relationship between feminism and women in the hip hop generation but connected with Black nationalism. However notice that this very same year she is to be named Distinguished University Professor by the University of Maryland.

The Book that please me the most among her books is Black Sexual Politics : African American Gender, And The New Racism published also by Routledge in 2004 for how it shows that race and sexism are intertwined ant that to understand the wide range of racism somebody needs to consider it.

vendredi 22 février 2008

Le Musée du Quay Branly - et l' Expostion d' "Objet d'Art Africain"

L’exposition muséale européenne en tant que vecteur de pensée est une des formes matérialisées d’un regard culturel métropolitain eurocentré sur l’« objet d’art » Africain, au regard de l’"exposition" des masques lélés d’Afrique lors des cérémonies traditionnelles de leur sortie dont nous avons l'expérience. La dernière offre une possibilité d’analyse du processus de patrimonialisation qui se met et re-met en place avec le musée du Quai Branly. En effet, certaines positions politiques ou identitaires on confinées l’« objets d’art » africain muséal dans une « position » où il est perçu comme un objet de revendication identitaire (qualifiée de pure, originelle ou original) ou comme objet "moderne "d’aliénation identitaire ou un témoin de l’orientation d’une création "artistique" en faveur d’une demande commerciale précise.
On attend en effet des masques exposés qu’ils soient le reflet du pittoresque d’antan et du contexte exotique pure d’un temps révolu de l’Afrique. Ce qui présenterait les œuvres d’art Africains contemporaines soit comme des aliénations à la demande du marché commercial international, soit comme des « objets d’art » à maintenir dans les caractéristiques « didactiques » originelles pour maintient l’intérêt pour ces œuvres perçues comme « typiques ».
Le musée du quai Branly fait peser une dichotomie sur l’art africain lorsqu’il le met en scène dans et à travers l’exposition muséale, qui construit un regard tourné vers le côté traditionnel de l’œuvre, ou bien vers une « modernisation » contemporaine des « objet d’art »Africain fabriqués de nos jours et vendus dans des boutiques "spécialisées".

Au regard du contexte colonial et historique dans lequel la plupart des œuvres ont été acquises, une proposition d’ « écriture » du patrimoine qui tienne compte de la voix minoritaire des africains encore garant des traditions dans certains ethnies, permet de suggérer la légitimité de toutes les traditions. Car il n’existe pas une seule tradition légitime, mais plusieurs traditions légitimes qui participent à la construction de l’histoire de l’humanité, et à une échelle restreinte à l’histoire de la France qui comporte des identifications hétéroclites.
L’écriture du patrimoine lorsqu’elle se veut ouverte est une écriture de l’histoire qui tient compte des approches différenciées pour rétablir une certaine démocratie dans la légitimité nationale et transnationale des récits sur des « objets d’art » Africains qui concentrent en eux des revendications à la fois politique, identitaire et représentationnel. A ce sujet d'ailleurs : « Quid de refus du statut de spécialiste en « Objet d’Art » Africain ? » Ce thème que nous avons abordé en 2006 nous a apporté des éléments de compréhension ainsi que les raisons d’une non reconnaissance de légitimité de notre part au statut de « spécialiste » en « objet d’art » Africain à un métropolitain déconnecté du contexte Africain et non immergé dans les secrets familiaux ethniques sur la connaissance de ces objets. Bientôt, une version disponible du texte initial retravaillé sera divulguée pour une autre lecture de l'"objet d'art" Africain.

Malcom X (1925-1965)

Malcom X est un Afro-Américain connu comme le porte-parole de la "Nation d'Islam" à l'époque d'Elijah Muhammad. Il annonce sa rupture avec l'organisation en 1964 après un séjour à la mecque : il dénonçait en effet le racisme et devient d'ailleurs sunnite (une branche de la Nation d'Islam qui se met en place après la mort d'Elijah Muhammad en 1975).
Malcom X était un panafricaniste fervent du Black Pride et l'autosuffisance économique de la communauté Afro-Américaine.
Il fût assassiné en 1965 pendant la National Brotherwood Week et devient aux yeux de nombreuses personnes un martyr du gouvernement Américain, et pour d'autres un martyr de la "Nation d'Islam".
De nombreux auteurs des African American Studies tirent un enseignement de ses discours et le citent dans le discours contre le racisme. Il a également fait l'objet de film à savoir Malcom X de Spike LEE.

Aimé Césaire ( 25 Juin 1913 )

Aimé Césaire est le deuxième co-fondateur du mouvement de la Négritude. Les deux autres étant Léopold Sédar Senghor(sénégalais) et Léon Gondran Damas. En effet, Cahier d'un retour au pays natal est considéré comme l'oeuvre à travers laquel la Négritude en 1939 apparait au niveau de la scène nationale française. Selon Aimé Césaire « la Négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de noir, de notre histoire et de notre culture. » C'est un Martiniquais né à Basse-Pointe en 1913, considéré comme un poète. Mais c'est un homme des premiers instants de la lutte pour recouvrir la dignité Noire qui a participé à la vie politique française, puisqu'en 1946 il est le rapporteur de la loi qui fait des colonies de la Guadeloupe, Martinique, Guyanne et de la Réunion, des "départements d'outre-mer". En 2005 il a refusé de recevoir Nicolas Sarkozy alors ministre de l'Intérieur en visite dans les "Antilles". Il lui a offet Discours sur le colonialisme publié originellement en 1950 aux éditions Réclame, qui est un pamphlet anticolonialiste.

Césaire, Aimé. 1939. Cahier d'un retour au pays natal. Paris : Présence Africaine.
Césaire, Aimé. 195O. Discours sur le colonialisme. Réclame.

mercredi 20 février 2008

Se déguiser en "Noir" au carnaval de Dunkerque


Le carnaval de Dunkerque est un événement qui attire une foule de masquelours (entendez des carnvaleux) qui arpentent les rues à la recherche d'une chapelle, d'un bal ou de la bande. Mais il est un déguisement récurrent qui attire notre attention et qui mérite que l'on s'y attarde : le déguisement en " sauvage", en Afro-Américain ou en Noir. A quoi renvoit ce déguisement et que rappelle t-il ? En fait, ce déguisement d'apparence anodin peut donner lieu à des situations anecdotiques quand on est noir de peau, qu'on a les cheveux à l'afro, et que l'on participe aux bandes, au bals et aux chapelles du carnaval : je me suis souvent trouvé face-à-face avec des masquelourds au visage et au corps peint en noir. Que faire dans cette situation : sourire et lancer "ben qu'est' ça dit ?" (la salutation des carnvaleux). Faire semblant de ne pas remarquer ce personnage de la bande de masquelourds, ou décider de lui demander s'il a des raisons particulières de se déguiser ainsi ? Certains disent au regard de l'histoire de la ville, que les masquelours peint en noir miment aussi les mineurs de la régions Nord-Pas-de Calais qui travaillaient au dix-huitième siècle. L'histoire des mines du Nord commence en effet au dix-huitième siècle et dure jusqu'à la fin du vingtième siècle où le 21 Décembre constitue la date de la dernière extraction de galette de charbon du Nord-Pas-de Calais. Les mineurs au soir au sortir de leur trois-huit étaient appelés les "geules noires" à cause de leur aspect physique.


Seulement, quand on mime les mineurs il n'est pas question de techniques théâtrales comme ce fût le cas avec les minstrel show, pour distraire des spectateurs venus assister aux caricatures sur les Noirs des plantations, tel que ce fût le cas aux Etat-Unis au dix-neuvième siècle.

En effet, au dix-neuvième siècle aux Etats-Unis le minstrel show utilise la technique du Blackface qui est une technique de maquillage théâtrale d'acteurs blancs de peau, qui consiste à se noircir le visage pour jouer le rôle du personnage Noir dans les scènes. Le jeu d'acteur consistait cependant en une caricature des traits psychologiques et une accentuation des traits physiques des esclaves Noirs dans les plantations du Sud des Etats-Unis ou des affranchis du Nord. L'on s'accorde à dire que le premier sepctacle de minstrel show a lieu à New York City aux Etats-Unis en 1843, mais plus généralement on situe les premiers spectacles dans les années vingt ou trente. Ces spectacles dureront près de cent ans, avant de perdre peu à peu de la popularité. Car, si les premiers spectacles présentaient les Noirs comme stupides et superstitieux, doués par la danse et la musique ; joués au départ par des acteurs Blancs, après la guerre de sécession ils seront interprétés par les Noirs eux-mêmes. Avec les luttes pour les droits civiques des années soixante et la ferveur contre le racisme aux Etats-Unis, le minstrel show et sa technique du Blackface considérés comme racistes disparaîtront totalement des grandes villes.

Même si je n'oublie pas que le divertissement et la fête sont deux des éléments fondamentaux du carnaval Dunkerquois, je voudrais appeler à un investissement sur le sens du déguisment en "Noir".(Pourquoi le déguisement en Blanc ne suscite t-il pas la même gêne, que de se déguiser en " Noir " ?).


NB : Voir la vidéo "Blanchir à tout prix" http://blackstudies.blogspot.com/2007/11/blanchir-tout-prix.html

jeudi 14 février 2008

Mémoire de la Shoah à la rentrée 2008

Lors du dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), le président de la République a annoncé que tous les enfants de CM2 se verront confier à partir de la rentrée 2008 la mémoire d'un des 11 000 enfants français victimes de la Shoah. Nicolas Sarkozy a expliqué que " chaque enfant de CM2 devra connaître l'existence d'un enfant mort dans la Shoah ". " Rien n'est plus intime que le nom et le prénom d'une personne, rien n'est plus émouvant pour un enfant que l'histoire d'un enfant de son âge" a t-il ajouté.
Pourquoi pas également confier la mémoire d'un enfant "immigré de première génération" sans-papier dont le père ancien combattant d'Afrique est mort enrôlé dans la seconde guerre mondiale pour la "métropole", au lieu d'enseigner les bienfaits de la colonisation. Entendu que " Rien n'est plus intime que le nom et le prénom d'une personne ", on dépassera d'autant plus facilement la globalisation sous le terme d' " immigré " ou de " sans-papier " qui est réducteur.

samedi 9 février 2008

Marcus Garvey (1887-1940)

Born on August 17, 1887 in St. Ann's Bay, Jamaica, Marcus Garvey Mosiah arrived in Harlem in 1916. He is an ardent Pan-Africanist dedicated "to improve the condition of the race with a view of estabilishing a nation in Africa where Blacks will be given te opportunity to develop by themselves". His program was one of Black self-determination and independance. All subsequent Black Power movement have owed a debt to his example.

Né le 17 Août 1887 en Jamaïque, Marcus Garvey Mosiah arrive à Harlem en 1916. Il est un ardent défenseur du Pan-Africanime. Il s'est consacré à l'amélioration des conditions de vie de la race Noire, avec pour volonté d'établir une nation en Afrique, qui permette aux Noirs d'avoir l'opportunité de se développer par eux-même. Son programme politique était en faveur de l'auto-détermination et l'indépendance Noires. Tous les mouvements ultérieurs en faveur du Black Power lui sont redevables.

Marcus Garvey has admired and written to Booker T. Washington and expected to see him but the last one died before he arrived in the U.S. Accurately, Garvey admired Washington's stress on social separateness, racial solidarity, economic self-help and self-sufficient and institution building. While Garvey condemned Whites denial of Black rights, he did not see Blacks' political salvation in the U.S. That's why he clashed with DuBois who was for assimilation and political integration of Blacks in the U.S system.

Marcus Garvey a admiré et écrit à Booker T. Washington et espérait le rencontrer, mais ce dernier est mort un an avant l'arrivé de Garvey aux Etats-Unis. En fait, Garvey appréciait l'intérêt de Washington pour la ségrégation sociale, la solidarité raciale, le soutient économique personnel et autosuffisant. En effet, Garvey condamnait le déni des droits des Noirs par les Blancs, et ne concevait pas la libération politique des Noirs au sein des Etats-Unis. C'est pourquoi il est entré en conflit avec DuBois qui était pour l'assimilation et l'intégration politique des Noirs dans le système des Etats-Unis.

He is the father of modern Black Nationalism. Politically, he posited "Race First" as a principle of theory and practice, as he uses race and nation interchangeably and argues for a global Pan-Africanism, soughting to free Africa for African and its diaspora.

Il est le père du Nationalisme moderne Noir. Il a posé politiquement comme principe et comme théorie : la "race en d'abord"; utilisant les termes race et nation de façon interchangeable ainsi qu'il défendait un Pan-Africanisme global ayant pour but de libérer l'Afrique, pour les Africains et sa diaspora.

On the question of religion, Garvey advocated a race-specific God. He critized the bankruptcy and hypocrisy of white Christianity ; attacked white Christian preaching brotherhood while everywhere killing Third World people. He posed Jesus as a social reformer and painted Jesus and Mary Black.

En ce qui concerne la religion, Garvey a plaidé pour un Dieu spécifique à la race. Il a critiqué l'immoralité et l'hypocrisie du Christianisme Blanc ; attaqué le Christianisme Blanc qui préchait la fraternité tandis qu'il tuait partout les peuples du Tiers-Monde. Il posa Jésus comme un réformiste social et le peint ainsi que Marie en Noir.

He died in Lodon, England on June 10, 1940.
Il est mort à Londres en Angleterre le 10 Juin 1940.

vendredi 1 février 2008

Black Studies Great Men : Frederic Douglass (1817-1895)

Frederic Augustus Washington Bailey est né esclave en 1817 sur une plantation du Maryland. Le 3 Septembre 1838, il s'enfuit de la plantation pour s'installer dans le Massachussets à New Bedford. Il écrira ensuite en 1845, une autobiographie intitulée The Narrative Of The Life And Times Of Frederick Douglass. Dans cette autobiographie, il parle de sa fuite de la plantation et de sa condition d'esclave.
Pendant la Guerre civil d'Amérique, il encouraga le président Lincoln à libérer les esclave et à leur permettre de prendre les armes. Il a été nommé ministre de Haiti en 1889. Favorable aux Droits civil des femmes, il assista en 1848 à la première Convention en faveur des Droits des femmes, qui eu lieu à Seccena Falls, à New York. Il était également favorable au suffrage universel.
Il est mort le 20 Février 1895. On se souviendra de lui comme d'un journaliste, activiste et ambassadeur Noir qui s'est toujours rebellé contre sa condition d'esclave et qui lutta pour la paix dans le monde.


Frederic Augustus Washington Bailey was born slave on a Maryland plantation in 1817, from which he escaped on September 3, 1838 to settle down in Massachusetts ( New Bedford). He wrote an autobiography titled The Narrative Of The Life And Times Of Frederick Douglass on 1845, where he talks about his runaway from the plantation.
During the civil war, he urged president Lincoln to free and arm the slaves. He has been appointed minister to Haiti on 1889. He was in favor of women's rights and even participated in 1848 at the first women's rights convention in Seccena Falls (New York). He was also in favor of universal suffrage.
He died on February 20, 1895. Rebelious to his slave condition from the start, he has been a Black journalist, activist and ambassador who fought and expected world peace.