jeudi 24 janvier 2008

Pirates des Caraïbes, le secret du coffre maudit



Sorti dans les salles de cinéma officiellement le 02 Août 2006, ce film est une réalisation de Gore Verbinski qui fait partie de la saga "Pirates des caraïbes". Comme de nombreux spectateurs, fascinée par les acteurs Johnny Depp et Keira Knightley, j'ai choisie de me divertir cette semaine-là en allant voir ce film parmi d'autres. Mais si j'ai pris plaisir à le regarder, cela ne m'a pas empêché au sortir de la séance, de me demander pourquoi le rôle de la "sorcière" n'a pas été attribué ni joué par Keira Knightley ? D'autant plus qu'à un moment donné, elle fût soupçonnée d'être celle qui détenait le secret. La scène où les soupçons qui pèsent sur elle se lèvent est celle qui nous a interpellé, vers une investigation sur les raisons du choix de la "coupable qui allait suivre.

En quoi la crédibilité de la mise-en-scène du film est-elle conforté par le jeu des acteurs, spécialement la partie où l'on découvre la socière : Naomie Harris au lieu de Keira Knightley. Ce choix est-il anodin ? En effet Naomie Harris avec sa couleur noire de peau faisait une candidate idéale pour le rôle de la sorcière pour plusieurs raisons : D'abord, si le réalisateur a misé la réussite de la scène sur la persistance ou la latence du préjugé raciste datant de l'époque coloniale, qui veut que la pratique du vodou soit l'apanage des Africains et des Noirs des îles en général, il ne pouvait choisir qu'Harris pour le rôle à la place de Knightely qui est blanche de peau. Ensuite, puisque la crédibilité de la scène - bien que le spectateur sache pertinemment qu'il est face à un film fantastique - n'est renforcée que s'il existe une reconnaissance possible du point de vue du spectateur entre la réalité (des propos entendu, des anecdotes, des préjugés) et les images dans le film, la représentation de Harris sert à la placer en tant qu' outsider et "hors de la norme" des pirates.

La représentation physique de Harris la renforce dans le rôle d"outsider" ou paria de la société plus qu'elle ne la "normalise" par rapport à la représentation de Keira (pirate oui ! Mais pas outsider, ni sorcière) : le maquillage des cheveux en désordre et à la dred, les dents pourris et une hygiène peu recommandable suggérée sont plus les caractéristiques de Harris futur "sorcière". Effectivement quels objectifs pour réaliser tous ces efforts si ce n'est pour conforter la partie suivante et minimiser l'aspect irréel et raciste de la scène.

En effet dans le dévoilement du film, Naomie Harris se développe en une gigantesque femme massive et domine le bateau entier. Des paroles incompréhensibles et une voie caverneruse fusent de sa bouche où un flot d'ombre découle, avant de disparaître. Nous sommes là devant une caricature de la sorcellerie attribuée aux Noirs, qui est loin d'être à l'honneur des Noirs ou des personnes perçus comme "originaire d'Afrique". C'est pourquoi cette scène nous apparait comme "raciste" lorsque nous sommes l'objet de la caricature.

samedi 19 janvier 2008

Le Film historique Roots d'Erwin J. Chomsky& John Erman



Réalisé en 1977 à partir du roman " Roots" ou " Racines" d'Alexander Aley, ce film retrace la saga des ancêtres d'Alexander Aley, en partant de Kunta Kinté "Le Guerrier Mandingue" enlevé près de Kumbi Bolongo dans son village pour être vendu en esclavage. 200 ans d'histoire de l'Afrique, de l'Amérique et de l'Europe sont retracés à travers ce film où on trouve des personnages attachant tels que Kitzy ou Chicken Georges. C'est un excellent support pour découvrir les horreurs du racisme et comment se sont construits des années de haine, de mépris mais aussi de volonté de reconnaissance dans un ex-pays colonisateur. Même s'il ne respecte pas toujours ce qui est écrit dans l'ouvrage d'Alex Alley qui a reçu le prix Pulitzer ainsi qu'une médaille de la NAACP -National Association for the Advancement of Colored People - la médaille Spingarn, il reste un indispensable.


"Roots" is a movie of John Erman and J. E. Chomsky based on the book "Roots" of Alexander Palmer Aley. It recalls the author's family history -from his ancestor Kunta Kinté snatched from his village near Kumbi Bolongo to be sell as a slave. It relates 200 years of slavery from Africa to Europe and America, where the viewer is caught touched by the black characters of Kitzy or Chicken Georges and others. An interesting medium and witness for understanding and knowledge about how racism has been constructed in western countries but also how the fight for recognition is to be important for Blacks in western countries who engaged in colonization and slavery. Even if the movie doesn't entirely follow the real story in the book of Alexander Alley which received Pulitzer price and the Spingarn medal of the NAACP -Nation Association for the Advancement of Colored People - it remains an essential.

jeudi 10 janvier 2008

Fil Noir à l'intérieur du bloc Blanc

Au travers du dialogue des deux matières
S'y enfoncer, s'y perdre, disparaître ou s'y retrouver ?
Se recréer, se réinventer ou se consolider
Lorsque les voies sont floutées
Considérer et reconsidérer d'où l'on vient
Où l'on se trouve et comment l'on y est arrivé
Les chemins et les raisons qui nous y ont menés
Pour déterminer ce qui nous est accessible
Les libertés et les embuches permises.
Savoir et se rappeler qui l'on est
Pour redécouvrir cet essentiel singulier
Qui est le nôtre, identique et personnel
Pour savoir où l'on, pourquoi l'on y va
Pourquoi l'on choisi d'y aller.
S'enchaîner inconsciemment au monde
En voulant se libérer.
Pourtant point de liberté
Pour l'esclave de sa passion
Garder une zone de non droit
Pour s'y retirer seule quand le besoin est
De retrouver sa naïveté, et s'émerveiller encore du monde.

Richard Dyer au Palais de Tokyo

Hier mercredi 19 Janviers 2008 à partir de 20H au Palais de Tokyo a eu lieu le séminaire "Fuck my brain" de l'Ehess à l'initiative de Marie-Hélène Bourcier, qui acceuillait Richard Dyer -auteur du livre "White"-en conversation avec Maxime Cervulle. A travers la succession d'entretients et de projections de séquences filmiques ( entre autres "Fausses Blondes infiltrées" - "Harry Potter et la chambre des secrets" - "La Nuit des morts vivants" ), il a été question dans le séminaire qui a duré au moins deux heures, de la représentation des Blancs dans les films (donc également des Noirs évidemment). Les questions de Maxime étaient pertinentes et l'organisation au niveau du développement thématique comprenait une fluidité et une succession d'information bien agencées. L'auteur invité était lui-même très présent et à fait preuve d'intérêt pour toutes les questions posées par l'assistance. Bref, de notre point de vue ce fût un excellent séminaire tant du point organisation et transmission de connaissance. Le seul bémol est qu'aucun Noir n'était présent dans l'assistance (sauf une -moi-) sur un thème qui parle de la " blanchitude" (appelation des organisateurs du séminaire). A quand l'invitation d'un auteur Noir ou Afro-Américain qui parle du "Blackness" ou "Whiteness" puisque l'essentiel c'est de toujours finir par parler des Noirs, au Palais de Tokyo ?

Yesterday, 2008 January 09 took place the seminar of Marie-Hélène Bourcier to the Palais de Tokyo for Ehess, with the guess Richard Dyer - who is author of "White", in conversation with Maxime Cervulle. Trough speeches, dialogue and the unfolding of sequences of films, the seminar was about representation of "whiteness" by "Whites" in western movies (so was it also about Black fellows). It lasted two hours where Maxime Cervulle asked relevant questions and made witty remarks on the sequences with a steady flow of the conversation. The author was really interested in the public questions and responded frankly and fully to all the questions. According to us, the seminar was a good one : about the organizational ability but also the transmission of knowledge. If there is to tone it down, it would be about the complete absence of Black fellows in the public ( except one-me) when the seminar is about "Whiteness" so about "Blackness". After all we both know that either under the title "Whiteness" it's all about to talk about "Blacks". When will be the next conversation with a Black or Afro American who talks about "Blackness" or "Whiteness" at the Palais de Tokyo ?

samedi 5 janvier 2008

Back From A Travel To The Roots

From a travel to my roots, i engaged in conversation wiht a mask-dancer that is fruitful for awareness on how to keep tradition in family. As some said, you never can be sure how much the truth you've got from someone else is ever real true telling or a cheat. Some family secrets remains a treasure well kept inside from the " outsiders ".
So on the twentieth century, metropolitan authors and anthropologists of western countries came to Burkina Faso and made investigations in the ethny called "Lélé" in order to have knowledge on their masks. But accurately, one of them has published a book filled with mistakes and is still probably considered as a solid knowledge. The question is : is it worth it for those who are really interested in the masks to have the right history and story of it, or is it better to remain cheated because there's a national proud to keep ? I wonder how some metropolitans scholars are prompt to ask you where you do got your knowledge from about masks of your ethny and wether you're telling lies, but never question the real possibilities of the metropolitan called "specialist" to effectively get the right information. Who is the one he questionned to get his informations, my dear ? If he is to lie today, why hadn't he told lies that day too ? How is it that you'll always question the native true talks when he is the one who knows exactly what he is talking about ? And never wonder if it's possible for the outsider to get the real meaning and knowledge about this "object" he is cherishing like a war trophy.
As long as African mask-dancers and African people awared of masks value, power and meaning will be kept silence, the false story of the metropolitan "specialist" will remain the bible of the students in the main western institutions, and their talk will appear as the only one possible.
So I urge you specially at making an investigation on "VOLTZ, M. Le langage des masques chez les Bwaba et les Gurunsi de Haute-Volta. Thèse pour le doctorat du 3°cycle Paris, 1976." for those interested in masks, to find out what is to be taken for granted or not. Just like i did !
For those interested in the conversation, sooner i'll publish an interesting sequence telling how some masks are made. But don't expect too much "secret" informations to be released. 'Cause the main interest is not to be tipped off what natives have hidden. First try to get in touch with those knowledges that shouldn't be praising like sufficient, or the only one available.