lundi 13 octobre 2008

Si je ne pouvais écrire je serais muet Condamnés a la violence dans la dictature du secret

Ces paroles de kerry James confirment combien l'écriture est un exutoire. Mieux vaut les mots que la violence qui détruit.
Kerry James, Zaho, Grand Corps Malade. "Je m'écris".

"Si je ne pouvais écrire je serais muet
Condamnés a la violence dans la dictature du secret
Submergé par tout ses sentiments sans mots
Je m'effacerais comme une mer sans eau
Ma vie ne serait pas la même
Aussi vrai que j'aurais pût prendre la tienne" Kerry James.
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Dans le fond, est-il possible d'empêcher quelqu'un d'écrire ? Il semblerait que cela ne soit pas possible. Pourquoi ? Parce qu'il existera toujours un moyen de se faire entendre, sinon plusieurs. Il est vrai que l'on peut empêcher une peronne d'accéder à certaines formes d'écriture, voire à certains moyens d'expression. Mais c'est malheureusement (ou Heureusement ) pendant un certain temps, une certaine période. Car "la roue tourne"(Zaho) . La preuve pour les Noirs, est Barak Obama qui est devenu aujourd'hui le Président des Etats-Unis. Cette réalité n'aurait pas pu être imagée par Martin Luther King, comme possible en 2008. Qui aurait cru ? Le temps opère parfois des changements, plus vite qu'on ne le croit. Du coup il permet des choses plus tôt que prévu et donne des possibilités inimaginées.
Il existe plusieurs moyens pour se faire entendre, tant que les idées sont là et qu'il y'a une volonté de les partager. Si on peut empêcher de s'exprimer, on ne peut pas empêcher de penser. Et tant qu'il y'aura des choses à transmettre, il sera toujours possible de transmettre à un moment ou à un autre. Parfois, ce n'est qu'une question de temps, et je sais combien la patience est la vertue des "opprimés".

dimanche 10 août 2008

Un caractère politique au terme Noir : performatif autoritaire ?

On "naît noir de peau", mais on devient un Noir dans le regard d’autrui.

Judith Butler, en montrant que « le pouvoir des mots nous échappe : les mots ont un passé et un avenir qui défient tout effort pour les saisir, les figer irrémédiablement » (Butler, Judith. 2004. Le pouvoir des mots. Politique du performatif. Page 9.), me permet de suggérer un volet limitatif de la reprise-citation sensée contrer le discours violent. Son analyse du « discours de haine » ou « hate speech », va être déplacée, dans une analyse critique du discours scientifique postcolonial français, au travers de l’analyse d’un terme préalablement « discours violent ». En effet, le terme Noir, loin d’être trivial est un terme politiquement puissant, pour les personnes perçues publiquement comme Noires en France. Il peut être d’un apport inestimable, dans la lutte pour recouvrer de manière effective la légitimité de son identité propre. C’est pourquoi, ses formes de reprises actuelles ne doivent pas être sous-évaluées ou minimisées.

Les Négritudes de Léopold Sédar Senghor et d’Aimé Césaire développées au vingtième siècle, si elles semblent utiles par rapport à leur sens politiques, rendent le terme « Nègre » différent du terme « Noir », lorsque l’on désire le reprendre en tant que personne perçue publiquement comme Nègre en France. Parce que les Négritudes sont une œuvre d’investissement plénière d’un terme au départ insultant envers une identité et une culture dites nègres, pour un Noir, le terme Nègre est politiquement différent du terme Noir utilisé dans certains discours érudits français. Employé de nos jours en France dans des textes dits postcoloniaux, le terme Noir est consacré par des auteurs qui ne se définissent pas forcément comme Noirs. Ce qui me permet de signifier pourquoi il est difficile de le reprendre trivialement à son compte, en tant que personne perçue publiquement comme Noir. Assurément, comment se désigner soit-même comme Noir quand des discours d’érudits postcoloniaux non Noirs ont agencé les contours et le sens du terme ? Surtout si le message que comporte les textes perçus comme postcoloniaux, n’est pas en adéquation avec la manière de se percevoir soit-même comme Noir ? L’exercice le plus évident consiste à expliquer de suite ce que l’on entend par le terme Noir, aux personnes avec qui l’on s’entretient. Ceci afin de recouvrer l’identité que l’on aurait choisie d’investir à travers le terme. Pourtant, en dehors du côté laborieux, il n’est pas toujours possible de s’expliquer à toutes les personnes à qui l’on s’adresse. Alors, pourquoi les reprises actuelles en France du terme Noir, doivent-il être analysées scrupuleusement ?

L’instruction de l’historienne Jeanne-Marie Kambou dans « Mémoire entre deux rives », un film de Frédéric Savoye et Wollimité Sié Palenfo, sur le maintient des coutumes Lobis est intéressant à ce titre. Il montre que de nos jours, un « Africain » ne se perçoit pas seulement comme un « Africain », mais qu’il peut aussi se percevoir de manière ethnique.

vendredi 8 août 2008

L'excision de Katoucha : un cas isolé, lointain ou d'actualité ?


Katoucha Niane. "Dans ma chair".
La mutilation génitale des femmes noires africaines est une atteinte aux droits de l'enfant. Elle porte préjudice à leur bien être et fait subir aux filles une violence physique et psychologique indélébile. Katoucha a témoigné de sur son excision à travers son autobiographie publié en 2007 aux éditions Michel Lafon : "Dans ma chair". Combien de femmes sont excisée en moyenne en France : 30 000. En 2005, l'UNICEF estimait que 2 millions de filles dans le monde étaient susceptible d'être excisées. La lutte reste plus que jamais importante.

Katoucha Niane, née le 30 Décembre 1960 à Conakry (en Guinée), est la fille de l’historien, anthropologue et écrivain Djibril Tamsir Niane et d’Aïssatou Diallo une femme africaine instruite aussi. Surnommée « La princesse Peuhle », elle est la première femme noire dite d’origine africaine de l’agence de mode parisienne Glamour. C’est à la suite d’un défilé de mode organisé par Thierry Mugler en 1980, que Kadidiatou Niane dit Katoucha devient dans les années quatre-vingt, une des premières top models noires, égérie d’Yves Saint Laurent, Paco Rabane, Christian Lacroix, et du tunisien Azzedine Alaïa parmi d’autres couturiers. Mais, Katoucha n’est pas qu’une mannequin venue d’Afrique en Occident. Katoucha Niane évoque aussi une fillette africaine appelée Kadidiatou, excisée à l’âge de neuf ans en Guinée. Mannequin noire reconnue, mais aussi femme noire africaine excisée, elle est parvenue à « transformer son silence en une parole, un verbe, un discours accompagnés d’une action » (« The Transformation of Silence Into Language and Action. » Audre Lorde. 2007. Sister Outsider. Berkley, Toronto : Crossing Press. Page 40-44) contre la mutilation génitale des femmes noires en Afrique et en Occident .

Liens d'article sur la mutilation génitale : http://diasporasnoires.tmp31.haisoft.net/spip.php?article62

dimanche 20 juillet 2008

Michelle Obama : Michelle Obama est Michelle LaVaughn Robinson




Michelle Obama (née LaVaughn Robinson) est une Afro-Américaine née le 17 Janvier 1964 dans le Sud de Chicago. Elle est issu d’un milieu afro-américain défavorisé (qualifié parfois de modeste), d’où elle mènera un parcours exemplaire d’étude et de formation professionnel, qui la feront gravir les échelons sociaux de la vie aux Etats-Unis. Avocate de formation, elle est connu aux Etats-Unis pour être capable de parler pendant des heures sans notes. C’est à la faculté de droit de Harvard qu’elle mène sa formation universitaire, avant de d’occuper un poste au sein du cabinet d’avocat de Sidley Austin. Elle fera aussi partie de l’équipe du maire de Chicago, Richard Michael Daley, dont elle saura s’entourer. En effet, du côté de la communauté noire américaine, on peut citer Oprah Winfrey, la présentatrice télé, qui a apporté son soutient à Barak Obama lors des primaires américaines. Elle a également fait ses études à Princeton, et réalisé une thèse sociologique en 1985 intitulée « Princeton-Educated Blacks and Black Community ». Elle a rendu cette thèse rédigée en anglais accessible au public en 2008 sur le site Politico. [1] .

L’introduction de sa thèse permet de saisir un des volets de sa personnalité de combattante, qui arrive à parler aux Américains de situations qu’ils vivent ou rencontrent : « J’ai découvert qu’à Princeton, quelque soit l’orientation progressiste ou l’ouverture d’esprit que certains de mes professeurs et collègues de classe blancs essayaient d’entretenir à mon égard, je me sentais parfois, telle une visiteuse sur le campus, comme si je n’en faisais pas vraiment parti. En dehors des circonstances à travers lesquelles j’interagissais avec des blancs à Princeton, il m’a toujours semblé, que pour eux, je serai toujours Noire d’abord et étudiante ensuite. »
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1. Politico. « Michelle Obama Thesis Was On Racial Divide. » - Http ://www.politico.com/news/stories/0208/8642.html. Une thèse que je conseille vivement de lire, à toutes les femmes noires qui désirent s’engager dans des structures de recherches dominées par des Blancs, majoritairement et institutionnellement en Occident.
Lire l'article Michelle Obama, est Michelle LaVaughn Robinson sur http://diasporasnoires.tmp31.haisoft.net/spip.php?article61

vendredi 6 juin 2008

Pénombre effrayante : la peur du noir !

Lorsque j’étais enfant, j’avais très peur du noir.
Je me revois réveillant mon grand frère ou ma grande sœur,
Pour qu’ils m’accompagnent aux toilettes,
Parce qu’un génie caché dans le noir m’effrayait.
J’étais convaincu qu’il était dans le noir à m’attendre,
Et qu’il était prêt à me sauter dessus à la première occasion.

Et un jour, je me suis réveillé avec une envie urgente d’uriner.
Les toilettes me paraissaient très éloignées de ma chambre.

J’ai essayé de réveiller mon frère ou ma sœur,
Mais ils dormaient profondément.
Je ne pouvais plus me retenir,
Mais rien n’était plus terrible pour moi, que de me pisser dessus
Quelqu’en soit la raison, même si j’étais petite.
C’est alors que j’allais retenir une leçon pour la vie.

Rassemblant le dernier brin de courage que j’avais,
Malgré la peur, j’ai pris une grande respiration,
Et je me suis engagé dans le couloir d’un pas rapide.

Les toilettes semblaient vraiment lointaines,
Mais me voilà très vite devant la porte d’entrée des toilettes.

La « marche » vers la porte a été effrayante.
Mais c’est l’instant d’ouverture qui me fût le plus difficile.

Parce qu’il était là-bas, derrière la porte.
Il m’attendait, surveillait l’instant où j’entrerai,
Et moi j’avais très peur.

J’étais très effrayé, j’avais peur de lui que je n’avais jamais vue.
Tout mon corps tremblait.
Mais j’étais aussi sur le point de me pisser dessus.

Si je n’avais pas eu aussi honte de me pisser dessus,
J’aurais choisie de faire demi-tour,
Et je serai repartie aussi vite que j’étais venue.

C’est alors, que je me suis décidée,
Et j’ai ouvert précipitamment la porte.
Je me suis enfoncée directement vers les toilettes,
Je me suis assise très vite,
Puis j’ai uriné.

Je me suis sentie bien !
Quel soulagement ! J’ai réussi.
Je venais enfin de pisser dans les toilettes.
Je l’avais fait. J’y suis arrivée.
Il n’était pas derrière la porte, il ne m’attendait pas.
Ou bien il a disparu parce que je lui ai fait peur
Il savait que je n’abandonnerai pas,
Si nous étions obligés de nous battre.
Je l’ai vaincu. Et je l’ai fait toute seule.

Dorénavant, je n’aurais plus jamais peur de lui.

C’est alors que j’ai remarqué une chose importante :
J’étais allée aux toilettes dans le noir.
Pourtant, c’est le noir qui m’effrayait.

J’ai traversé tout le couloir dans le noir, sans allumer une seule lumière.
Pourtant, il y’avait des interrupteurs sur les mûrs du couloir qui menait aux toilettes
A trois endroits différents.
Je ne pouvais donc pas les manquer.

L’ai-je fait exprès, ou inconsciemment ?
Je ne saurai vous le dire.
Mais, depuis ce jour, j’ai compris que le noir me ferait toujours peur,
Si je ne l’avais pas vaincu.
J’aurais toujours eu peur du noir, si mon frère ou ma sœur m’avait accompagnée.

C’est pourquoi,
Depuis cette nuit,
Je me bats toujours contre les pénombres
Et toutes les obscurités dans ma vie.
Parce que j’ai compris qu’elles ne m’affaiblissent pas,
Si elles me rendent plus forte.
Si je leur fait face et si je les soumets.

Après cette nuit,
Et même aujourd’hui encore,
Je vais toujours toute seule aux toilettes,
Dans le noir.

Ne baisse donc jamais les bras, avant d’y avoir mis toutes tes forces.

dimanche 18 mai 2008

Auteurs surplombant

Le terme Noir, dans le domaine postcolonial français semble à vrai dire, repris par analogie au terme « Black » états-uniens. Mais, il ne revêt pas la même forme, du fait de l’histoire particulière de la France, et des contextes politiques et historiques dissemblables. En vérité, les différentes luttes des années soixante pour recouvrer les droits civiques noirs aux Etats-Unis, distinctes de celles menées en France, structurent différemment le domaine postcolonial français. Car, la reprise du terme « Black » par les Africains Américains, est consolidée par leurs luttes sociales des années soixante et la création de départements universitaires. Départements qui sont nommés Black Studies, avant de devenir parfois « African American Studies » à cause des controverses sur le politiquement correct. Les départements Black Studies permettent ainsi aux Africains Américains après les années soixante, non seulement de recouvrer la légitimité d’étudier les conditions de vie des personnes dites de « descendance Africaine », mais surtout de se réclamer « Black », en même temps qu’ils donnent un nouveau contour au terme, en rapport avec leur filiation africaine. Il ne s’agissait plus alors, de critiquer seulement les savoirs et sources occidentaux, mais de poser aussi son propre discours scientifique, et reconquérir l’autorité sur sa propre identité. Ces données subvertissent le sens du mot Black, utilisé jusque-là par les érudits blancs aux Etats-Unis. Puisqu’au niveau « citation », le terme Black est repris, certes à l’instant « T » où se fait sentir la violence du terme, du fait de sa spécificité racialisante et infériorisante, mais aussi, de façon omniprésente le terme investit un sens « choisi » par les Africains Américains eux-mêmes. Ce sens choisi, dont le contour à été redéfini par des Africains Américains qui se sont posés légitimement dans le cercle érudit de l’étude des identités noires, repris par un Africain Américain quelconque non érudit, permet à tout Africain-Américain d’interpeller (en même temps que le terme est repris) sur le sens insultant que le terme « Black » peut englober à l’emploi par un Blanc quel qu’il soit, du fait de lectures situées favorisées par l’esclavage.
Un Noir ne se perçoit pas seulement comme « Africain » ou « Noir », il peut aussi se percevoir ethniquement. Cette perception ethnique peut être d’autant plus forte, s’il a conservé ses liens et est resté en phase avec son ethnie locale dans un pays d’Afrique. (L’instruction de l’historienne Jeanne-Marie Kambou dans « Mémoire entre deux rives », un film Frédéric Savoye et Wollimité Sié Palenfo, sur le maintient des coutumes Lobis est intéressant à ce titre). Il montre que de nos jours, un « Africain » ne se perçoit pas seulement comme un « Africain », mais qu’il peut aussi se percevoir de manière ethnique. Les moyens de transports et de communication permettent en vérité d’effectuer des retours fréquents, voire périodiques, à ceux qui le peuvent et désirent maintenir des liens avec leur communauté ethnique en Afrique. Ceci pour dire, que la perception ethnique ne disparaît pas forcément, parce qu’une distance s’est installée entre un individu et sa communauté ethnique. C’est à cause de la perception ethnique, que le terme globalisant de Noir est un terme à évaluer dans tout ce qu’il peut comporter d’avantageux. Le terme Noir n’est pas un terme banal qui sert seulement à stigmatiser ou inférioriser et englober. Il peut aussi servir à lutter et à libérer des idées reçues autour du concept Noir, la personne qui est perçue publiquement comme Noir. Le concept peut effectivement être utile à contenir les préjugés que le terme Noir comporte. En effet, utiliser le terme Noir dans un discours scientifique par un érudit blanc majoritaire en France, est une démarche délicate et obtuse, quand peu de minorités noires ont la possibilité effective de s’en entretenir. La démarche est souvent figeante, lorsque les personnes perçues publiquement comme noirs, n’ont pas recouvré une légitimité pédagogique et institutionnelle à étudier et discourir sur une certaine Identité dite « noire » 1. Le terme Identité est en majuscule pour signifier qu’elle peut être multiple et ne se cantonne pas à un seul élément ou une seule donnée, en dehors du fait que « l’identité est contextuelle et fluctuante. Elle n’est pas figée, mais en plus elle peut être multiple. Car en France, les études sur l’identité noire ne sont pas encore menées par les Noirs, de manière significativement équivalente institutionnellement à celle d’érudits occidentaux blancs légitimités.
NB : Le terme Identité est en majuscule pour signifier qu’elle peut être multiple et ne se cantonne pas à un seul élément ou une seule donnée, en dehors du fait que « l’identité est contextuelle et fluctuante. (Warnier Jean-Pierre. 2004. La mondialisation de la culture. Paris : La Découverte. Page9

mercredi 23 avril 2008

Mort d'Aimé Césaire : Jeudi 17 Avril 2008


C'est souvent à la mort des grands auteurs Noirs que la classe politique trouve le moyen de décrire combien leurs luttes étaient courageuses et nécessaires. De son vivant, Aimé Césaire a dû assister au fait que de nos jours, "le rôle positif de la colonisation" est plus pensable dans le "conscient" français comme source de connaissance à inlcure dans les programmes d'éducation, plutôt que les ouvrages d'auteurs noirs. A mon avis, Aimé Césaire devrait rester à la Martinique où il a vécu ses derniers jours, plutôt que d'être ramené au Panthéon à travers une mascarade qui ne flatte personne. Car, la meilleure façon pour la France de l'honorer, c'est de prendre en compte les valeurs qu'il a toujours défendues, et bien comprendre le "Discours su le colonialisme" qu'il a offert au président de la république Sarkozy. En effet, les discours sur le test ADN pour les candidats au regroupement familial, les récents objectifs de "l'immigration choisie" ainsi que le discours de Dakar ne sont pas respectueuses des luttes menées par les auteurs de la Négritude quels qu'ils soient. C'est pourquoi j'interpelle à observer de près ce que chacune des personnalités présentes à aux obsèques d'Aimé Césaire feront après les cérémonies télévisées, quand les caméras seront parties. Car la question n'est pas de savoir si l'on est de gauche ou pas, mais plutôt de savoir ce que l'on fait de son combat en faveur de l'homme Noir. Lorsque l'on apprend un décès, le plus important n'est pas de s'empresser à écrire des textes et tenir des discours qui vont passer dans les médias : il y'a un temps pour le deuil et un temps pour profiter du mort.
Les Noirs peuvent lui rendre l'hommage qu'il mérite, au vu des discours sur l'"immigraiton", bref sur les "Noirs" en métropole en général. Soixante dix ans après Cahier d'un retour au pays natal et cinquante huit ans après le Diccours sur le Colonialisme, si la majorité de la classe politique et la totalité de ces personalités qui se sont déplacées à ses obsèques avaient réellement compris et reconnu la valeur de sa lutte comme on tend a vouloir le faire croire, certaines questions identitaires ne se poseraient plus de nos jours en France. Félicitations au Ministère de l'Identité Nationale" ! Longues Vie à toi Césaire, car les Grands Hommes ne meurent jamais !


Je conseille l'article Des Black Studies aux White Studies sur : http://diasporasnoires.tmp31.haisoft.net/spip.php?article58

samedi 12 avril 2008

Afrique 50

En 1950, René Vautier réalise son premier film, Afrique 50, qui à la base, était une simple commande de la Ligue de l'enseignement destinée à mettre en valeur la mission éducative de la France dans ses colonies. Sur place, il décide de témoigner d'une réalité autre que celle prévu au départ et le film sera interdit pendant plus de quarante ans... Ce sera le premier film anticolonialiste français, chef-d’œuvre du cinéma engagé, qui lui vaudra 13 inculpations et une condamnation de prison...

Afrique 50
Vidéo disponible sur youtube

jeudi 10 avril 2008

VAGINAL DAVIS

VAGINAL DAVIS est une drag queen, artiste performeuse qui en hommage à la féministe Afro-Américaine Angela Davis a substitué le prénon Angela en Vaginal pour sexualiser et performer son nom. En effet, Vaginal Davis réalise d'excellents "performative talk" où elle performe la parole accompagnée de séquences filmiques tel que dans sa conférence intitulée "F-ck Like The F-cking Blacks : Performative Talk" réalisé au Palais de Tokyo ce mercredi 09 Avril 2008. Elle est également sollicitées comme dj pour des spectacles musicaux et performatifs. A Los Angeles par exemple, le Bricktop entre 2002-2005 était le plus prisé. Mais elle est aussi une écrivaine qui a participé à la publication d'articles et de revues parmis lesquelles Fertile La Toyah Jackson Magazine and Shrimp et Glue. C'est une artiste pleine de talent qui compte à son actif un bon nombre de films à voir, parmis lesquels :
- Ceux dirigés par Vaginal Davis même:
Designy Living en 1994
Three Faces Of Women en 1994 également
The White To Be Angry en 1999.
- Deux films dirigés par Bruce LaBruce :
Super 8 1/2 en 1994
Hustler White en 1998 en codirection avec Rick Castro.
- Une série télévisuelle :
Tales of The City en 1993.
- Et quatre autres films :
Lived Nude Girl en 1995 dirigé par Julianna Lavin
Can I Be Your Bratwurst, Please en 1999 dirigé par Rosa von Praunheim
Beyond Lovely en 2005 dirigé par Hilary Goldberg
The Lollipop Generation en 2008 dirigé par G. B. Jones.
Mais il est mieux enocre de se déplacer à ses conférences et d'assister à ses spectacles car une performance ne vaut que d'être vécue et non racontée.

Lire l'article Vaginal Davis au Palais de Tokyo sur That's All Black Quare à http://blackqueer.blogspot.com/

samedi 29 mars 2008

Conférence en l'honneur de Fatou SOW à Paris Didérot-Paris7



Première partie de la séance :
Le vendredi 28 Mars 2008 s'est tenu à l'université Paris Didérot-Paris 7, au niveau du site Javelot dans la salle des thèses au 2è étage, une conférence en l'honneur de Fatou Sow. La conférence a permi à Thérèse Loco de d'intervenir sur "Comment être féministe en Afrique ?", et Fatou Binetou Dial toujours par rapport au continent Africain d'intervenir sur "Quand le couple fait des histoires ! Histoires matrimoniales et rapports de couple à Dakar". Pascale Barthélémy quand à lui a intervenu sur "Education et féminisme". Faranirina Rajaonah dans la première partie de la matinée était en effet la présidente de séance.

Deuxième partie de la séance :
Prévu dans l'après-midi, avec comme présidente de séance Dominique Fougeyrollas, Patricia McFadden intervint sur "Challenges and Prospects for the Contemporary African Féminist Movements : Focus on Southern Africa" où le terme womansim est abordé en rapport avec l'identitié nationale et le nationalisme. Sonia Dayan-Herzbrun sur "Genre et Sciences Sociales en Afrique. Epistémologie et politique" aura fourni une bibliographie importante sur le thème de la parole aux femmes d'Afrique parmis laquelle Awa Thiam. La Parole aux Négresses. Cet apport bibliographique devait alors permettre de saisir l'impact de la prise de parole politique à la fois sexuée et genrée en "Afrique". Elle devait signaler combien la plupart des auteurs en sciences sociales sont des hommes au moment où Fatou SOW décide de se lancer dans cette branche. Le but de son intervention était de pointer ce que la domination avait de matérielle et de politique. Le terme d' "hégémonie " de Grasmci ne sera pas en reste dans cette intervention qui aborde aussi la déconstuction du discours colonial en analysant la violence politique, économique et sociale qui s'y rattache. Octave Manoni sera cité, Frantz Fanon et d'autres pour mettre en lumière combien la colonisation a conduit à une prolétarisation des hommes et a exclut ausi les femmes, d'un certain point de vue. Le voeux de l'intervenante est d'oeuvrer à une restauration des femmes Africaines dans les récits du passé, et les analyses du présent.

Patricia Hill Collins à Paris Didérot-Paris7

Ensuite, Patricia Hill Collins a intervenu à son tour sur The Futur of Black Feminism avec beaucoup d'aisance et de mesure dans ses mots, car les mots ont bien un sens qu'il ne faut pas sous-estimé. En effet elle a expliqué à l'assitance pourquoi le titre original "United States Black Feminism" a été changé en "How United States Black Feminism is Being Eclipsed and How Can We Get It Back ?" En fait, c'est pour souligner que le fait de peindre une image pragmatique est différent de peindre une image sombre de l'état des choses. Son intervention a été selon nous très bien structurée et les ponctuations humouristiques n'étaient pas sans rendre agréable l'intervention qui a évolué en es trois parties : 1) Introduction : United States Feminism 2) Some Catalysts : où les termes Disconnected, Containment, Invisibilty sont utilisés respectivement pour parler de la pensée et de l'activisme féministe Black, de la place des féministes Black dans l'académie à propos de la politique de la représentation aux Etats-Unis.
La troisième et dernière partie 3) Directions a abordé les nationalisme du féminisme, la communauté de travail, le programme des problématiques sociales du féminisme genré. Ce fût l'occasion pour elle de donner un aperçu sur le féminisme moderne d'aujourdui de 1960 à 1970. En effet, la problématique principale consistait à donner les arguments pour une déconstruction du fait que le "féminisme" revient à une certaine sorte de "nationalisme" qui construit un groupe à part.

Le Professeur Paula Bachetta et le collectif Dawe
Le Professeur Paula Bachetta était de la partie bien qu'elle n'a pas fait d'intervention. En effet, la veille elle avait tenu une conférence dans le cadre de "Féminist of Color, Queers of Colors" où une projection filmique a permis de s'informer sur la manière dont la diaspora Indienne lorsqu'elle "devient" homosexuelle, manage cette nouvelle donne lorqu'elle retourne au pays. En effet, la question à savoir comment ne pas avoir a choisir entre l'"indianité" et l'homosexualité a été embrassée à travers le terme Kusch qui veut dire en Indien "Gay". Au cours des discussions qui n'ont pas manqué dans la conférence tenue par le collectif Dawe, il fût noté qu'en France comme aux Etats-Unis, il y'a eu un effacement des femmes non-Blanches, des féministes non-Blanches que je qualifierai d'institutionnel. Les images d'Angela Davis, June Jordan... dans "A Place of Rage", dans le cadre de "don't you idolize the diction of the powerful" à l'ehess le vendredi 27 Mars aura occasionné le rassemblement d'un grand nombre de minorités.


lundi 24 mars 2008

Thomas Sankara : Afro-optimiste, anticolonialiste

Anti-néocolonialiste, homme intègre, pour la non-assistance indéféni, contre le pessimisme sur l'Afrique, symbole de "la patrie ou la mort, nous vaincrons", Thomas Sankara, président du Burkina Faso, est mort le 15 Octobre 1987.

http://www.dailymotion.com/video/x2nm6l_thomas-sankara-2_politics

http://www.dailymotion.com/video/x1c4rx_tsankaraconference-de-presse-1984_news

http://www.dailymotion.com/video/x1a3uf_discours-de-t-sankara-4-aout-1987-1_news

Pub Handicap International - 25 ans

Pub Handicap International - 25 ans
Vidéo envoyée par shinjet sur youtube

Nouvelle Publicité d'Handicap International pour leur 25 ans


LE CORPS NOIR une fois encore, est utilisé pour suggérer le "handicape" comme étant l'apanage des Noirs et plus généralement du continent Africain. N'est-ce pas ? En effet, à la simple question à savoir : " Pourquoi n'avoir pas préféré une actrice blanche de peau ?" nous remarquons que la réponse est simple. Du moins, semble t-il. Il est plus habituel de voir des images de guerre et de pauvreté sur le continent Africain, dans les médias et la publicité. Ce qui explique qu'il est plus facile de suggérer qu'agir "partout" où le handicape se trouve, se résume à agir essentiellement en faveur de ce concept visible qu'est ce corps "Noirs" dans la présente publicité. Effectivement il faut agir partout où le handicape se trouve. Aussi faudrait-il commencer par ce handicape du regard publicitaire qui participe à une discrimination latente des minorités visibles noires en stigmatisant ainsi le corps Noir.

LES "NOIRS" NE SONT PAS tous handicapés : car oui, c'est que suggère cette publicité. Et l'Afrique n'est pas plus un continent de guerre qu'un d'autre continent Occidental qui soutient souvent les guerres tribales ou de colonisation de notre époque. En "Afrique" il existe de nombreux pays, et parmis ces pays il existe des pays en paix. Je revendique donc des images plus soucieuses de ces préjugés raciaux et racialisants, qui tiennent de plus en plus compte d'une diversification de la thématique.

SUGGERER AUSSI FORT (si ce n'est affirmer) de nos jours, le "misérabilisme" comme étant "Noir" dans la publicité contemporaine est une nouvelle forme de racisme, lorsqu'elle ne sort pas des thématiques habituelles de la guerre, de la faim, de la souffrance, bref le "handicape" en général.

lundi 17 mars 2008

Le Paris Noir, Le Paris Couleurs, Le Paris Arabe - Et Mon " Paris Blanc " ?!

Certains discours soit-disant anti-racistes tenus par des métropolitains non perçus comme Noirs ou ne s'identifiant pas comme tels contribuent parfois à soutenir un certain racisme envers les Noirs. Notamment certaines analyses dans le domaine des études "postcoloniales" qui s'installent. Quelques livres considérés comme "majeurs" sont truffés d'incitations à de nouvelles formes de racisme. En effet, pourquoi pas un "Paris Blanc" qui viendra compléter les collections déjà existantes et garnir la panoplie du "Paris Quelque Chose" ? L'objectif sera de complèter le "Paris Noir", "Le Paris Couleurs" le "Paris Arabe"... comme un droit de réponse. Le "Paris Blanc" est en effet absent dans ces discours sur l'altérité où il est rarement "Objet" de discours à travers un regard minoritaire.

Padlocking Mounth To Mute Voice

WHAT I COME TO RECOGNIZE nowadays is that since i've decided to work and research on Black Studies, talking about African American studies in particular and trying to make connection with Africa and my transnational identity, i've noticed most of the people tried to make me beleave i was wrong. I was supposed to be wrong when testifying racism i've encountered in University and everyday life, when on the other side they had and would never encounter it. I was supposed to be wrong when trying to say that African authors deserve to be taken seriously because they made a good job in publishing books and researches about the conditions of life of Black folks. This was definitely unbeleavable in the university where most of my teachers where White and claimed they were not racist. What they tried to do is to convince me that i was the racist one to choose African and African American authors, when i should beleave their White counterparts unless i beleaved they made a bad analysis of Black conditions of living. In fact, it was no more my research and the achievements of my work that they were discussing about at the end, it was all about how to stop this legitimity of African and African American authors. Because if i couldn't rely on them, they could say that i've imagined it all and that i was fooling myself if i were not a fool, and trying to cheat as some of the m already precisely wrote it as a remark on my school works.HOW COME that they have to notice it's all about African and African American and take it like a problem and a misworking when it's not about they work relying on White authors only ? Precisely in a domain where it been a long time it has been critical to this White discourse. Some has to recognize that it's because of the black color of my skin because the real case of this counterpart of mine who is working on queers just like me or this one on postcolonial studies, when they rely on African American authors they will never be doubted to be "racist" or being wrong about their research. Even when they work is openly limited, i have come to know that mine is to got the same mark and juged the "same level". It's appears really difficult to recognize honestly when a Black student come to talk about African American authors that it has to do with achievement of a long and hard work than just with an "exotic" interest in talking about Black conditions of life. Yes, when paying to those behaviors around the achievement of a harsh and difficult investigation in talking truth with the right informations it's unavoidable to ask what if i had to be wrong and misunderstand just like this counterparts ? Will the teachers forgive me to be so ignoring and give me the same mark and juge that i have the "same level" like this White counterpart who had made a hard work for understanding Black conditions, or will they laught at me and make their best to show me how ignoring i am and how much i couldn't make this work ?FOR IF Whites can talk about Black in the university and other structures to their white counterparts when Blacks can't talk about Blacks nor even about White because they have to face a permanent trying to dismiss their work and even their presence, isn't it what we call "racisme" ? If this stance is not of a racist, then somebody come tell me how you call it ?Keep away from people who try to belittle your ambitions. Small people always do that, but the really great make you feel that you, too, can become great. MARK TWAIN.

samedi 15 mars 2008

Séminaire "Fuck My Brain" : Les Etudes Postcoloniales françaises

Je viens encore une fois exhorter les minorités visibles a s'intéresser sérieusement à la question de la "Race" en participant massivement aux conférences et séminaires qui en parlent. D'abord parce qu'il faut se dire que tout discours qui se tient sur la "Race" mérite débat, et ensuite parce que c'est là un moyen d'exposer son point de vue ainsi que de montrer que les minorités ont un avis sur leurs conditions de vie et sont capables de réflexion. Le séminaire "Fuck My Brain" de Marie-Hélène Bourcier dans les locaux de l'Ehess est un séminaire à même de favoriser cet échange de points de vue entre les minorités visibles, les non visibles et les différents ensembles majoritaires.

Ceux qui ont assistés au séminaire du 13 Mars 2008 auront noté que ce séminaire engagé sur la "Race" et le racisme était loin d'être un séminaire uniracial au niveau de l'énonciation du discours sur la racialité. En effet, Maxime Cervulle ayant intervenu sur le thème de la "Blanchitude et hétérosexualité : des limites des approches analogiques et comparatives" ; j'ai de même abordé le thème " Les études postcoloniales Françaises et le regard Queer sur l'Identité Noire". Ceci témoigne non seulement d'un pluridiscours, mais aussi visibilise également la diversité des points de vue sur le racisme. Il montre que différents acteurs identitaires peuvent mener un regard croisé sur le racisme. En outre, le séminaire "Fuck My Brain" permet ce débat scientifique et non hiérarchique, qui laisse place à des réflexions non consensuelles suivies d'indications bibliographiques valables et intéressantes pour ceux et celles qui s'intéressent vraiment à la question.

Avant de conclure, je voudrais insister sur le rassasiement : il ne s'agit pas de se rassasier vite quand de nombreux autres discours et point de vue méritent d'être énoncés, et d'autres démarches sont à entreprendre.

mercredi 12 mars 2008

Scaring Darkness : Afraid Of The Dark



WHEN I WAS a child, i used to be afraid of the dark. I remember asking by brother and sister to come with me to the watercloset at night because i was afraid of some bad evil hiding in the dark and waiting for me. But one day i wake up with a urging need to go to the watercloset that sounded far away from my bedroom for the little child i was. I tried to wake up by sisters but they were horribly profoundly asleep. I couldn't stand it no more but nothing was really ashaming to me, even if i was still a child, than passing water on my bed or on my clothes. No matter what the reason will be because i couldn't reach the watercloset and my elder sister was asleep. That's when i come to make a real lesson for life.
AGAINST ALL ODDS and fears I took a large breath and went walking in the corridor that sounded endless, because it settled far away from my bedroom, this door of the waterclosets. The "march" to the watercloset sounded difficult to me, but the very test of opening the door was the most scaring when i got there. In fact, he was there, behind the door, or this is what I thougt. He waited on me, he was waiting for me to come, sneaking for my entering by the door. I was afraid, I was scared of him I had never seen, I was shaking but mainly I also was about to pass water on my body. If I hadn't been so ashamed of passing water on my body, I would have choosen to go back to my bedroom running, when I was going to the water closets with holding backs.
THAT'S WHEN I DECIDED and broke into the watercloset, walked to the toilet with the last holding backs i could, sat quickly and urinate. I felt good, i had made it, i had come to it. He was not there behind, he didn't waited on me, or he disappeared because he has been too scared of me. He knew i wouldn't give up the fight if we had to, I come over it, i made it by my own and i would never be scared of him again. I was really feeling upgrading proud inside me and a kind of congratulations for my achievement. It was the biggest one I'd never thought i would make it.
THAT'S WHEN I REALISE I got there, in the Dark. For it's the dark that scared me the most. But unintentionally, I went throught this dark without putting on the lights, something I could do because the ignitions where on the walls in three different parts (so that i couldn't miss it).
HAD I MADE IT deliberately, it sounded like. But if it has to be it, it might be uncounscioussly. But i had learn from that day, that the dark would be always scarefull to me if i hadn't fight with it. That's why I keep on fighting all the darks in my life till nowadays. Because i know they don't make me wick if i can strenghen from them, if I face them and subdue them.
DON'T EVER GIVE UP A BATTLE UNLESS YOU HAVE COMMITTED YOURSELF TO IT.

samedi 1 mars 2008

W.E.B Dubois (1868-1963)


W.E.B Dubois est le critique le plus virulent de Booker T. Washington. Né le 23 Février 1868 à Great Barrington, il est le premier Afro-Américain a recevoir le diplôme de doctorat d'Harvard en 1895. Son sujet de doctorat était en effet "The Suppression of the African Slave Trade" qui fût publié par Havard. Il est aussi l'auteur de Black Reconstruction et Philadelphia.

En 1903 ils publie dans Souls Of Black Folk un essai intitulé On Mr. Booker T. Washington and Others où il donne les principales raisons pour lesquelles il s'oppose à Washington. Il a d'ailleurs surnomé le speach de Booker T. à Atlanta "Atlanta Compromise".

W.E.B Dubois a contribué à la création de la NAACP ( National Association For The Advancement of Colored People) pour laquelle il abandonna en 1910 son poste à l'université Atlanta University pour se consacrer entièrement aux activités de l'Association.

William Edward Burghardt Du Bois est un intellectuel, activiste Afro-Américain qui lutta pour les droits civiques des Noirs aux Etats-Unis, qui reçut deux prix pour la paix : en 1952 le Prix International de la paix décerné par le Conseil mondial de la paix, et en 1959 le prix Lenine pour la paix.

Etudes Postcoloniales ou études "coloniales" ?

Je leur ai dit : Je veux faire des études postcoloniales.
Ils m'ont dit : Tu ne peux pas faire des études postcoloniales !
Je leur ai dit : Mais pourquoi je ne peux pas les faire ?
Ils m'ont dit : Parce que tu es Africaine !
Je leur ai dit : Mais il y'a des français qui le font , je ne comprends pas !
Ils m'ont dit : Oui, mais eux ils peuvent !
Je leur ai dit : Je ne comprens vraiment pas, je suis française aussi.
Ils m'ont dit : Oui, mais toi tu es Noire !
Je leur ai dit : C'est pour cette raison ?
Ils m'ont dit : A moins que tu dises "Nos ancêtres les Gaullois"
Je leur ai dit : Mais je préfère mes ancêtres Africains, ou Afro-Américains
Ils m'ont dit : Tu n'as aucun droit de les préférer, tu dois préferer tes ancêtres les Gaullois !
Je leur ai dit : C'est donc ça faire des études postcoloniales ?
Ils m'ont dit : Oui, tu dois dire ce que nous voulons entendre.
Je leur ai dit : Mais vous n'avez pas besoin de moi pour ça, vous le faites déjà
Ils m'ont dit : Oui, et nous n'en sommes pas peu fier.
Je leur ai dit: Mais je veux faire des études postcoloniales
Ils m'ont dit : Arrêtes de te plaindre et joue le jeu
Je leur ai dit : Mais quel jeu ?
Ils m'ont dit : Oublies tes ancêtres, parles de nôtres !
Je leur ai dit : Pourquoi vous ne les oubliez pas les vôtres ?
Ils m'ont dit : Parce que c'est les nôtres
Je leur ai dit : Et les miens pourquoi n'y ais-je pas droit ?
Ils m'ont dit : Parce que c'est les tiens
Je leur ai demandé : Pourquoi vous ne les aimez pas ?
Ils m'ont dit : Parce qu'ils te donnent de la légitimité.
Je leur ai dit : N'y ais-je pas droit ?
Ils m'ont dit : Non, cela nous dérange.

vendredi 29 février 2008

" Decentering " : Décentrement et Cultural Studies

J'invite les lecteurs à lire sur la question du décentrement dans les Cultural Studies. Que disent en effet les Cultural Studies : Où est le "Centre" (merci à MHB pour l'idée) ? Peut-on demander à un minoritaire de se "décentrer" ? Il est indispensable de ne pas faire l'impasse sur ce sujet pour qui veut se réclammer des Cultural Studies.

Patricia Hill Collins ( May 1, 1948 )


Patricia Hill Collins is Professor of Sociology, University of Maryland, College Park, and charles Phelps Taft Emeritus Professor of Sociology and African American Studies, University of Cincinnati. She is author of Black Feminist Thought : Knowledge, Conciousness, and the Politics of Empowerment published by Routledge originally in 1990, which is her first book. In this book she manage to show how class, gender, sexuality, race and nation are interconnected so that it should be considered in the understanding of oppressions. She shows how external definitions of Black womanhood through controlling images inform Black Women restriction in society. Accurately, she has been awarded the Jesse Barnard Award in 1993 for Black Feminist Thought where she expresses the feminist figures of Angela Davis, Alice Walker and Audre Lorde thoughts.

Also recipient of the C. Wright Mills Award in 1990 two years later she co-edits Race, Class and Gender : An Anthology with Margaret Andersen in 1992. In 1998 she publishes Fighting Words : Black Women and The Search for Justice, which focuses on fighting discrimination against Black women in Black communities. In this book she also embraces the notion of Black Women as "outsiders within". In 2006 From Black Power to Hip Hop : Racism, Nationalism, and Feminism is to discuss the relationship between feminism and women in the hip hop generation but connected with Black nationalism. However notice that this very same year she is to be named Distinguished University Professor by the University of Maryland.

The Book that please me the most among her books is Black Sexual Politics : African American Gender, And The New Racism published also by Routledge in 2004 for how it shows that race and sexism are intertwined ant that to understand the wide range of racism somebody needs to consider it.

vendredi 22 février 2008

Le Musée du Quay Branly - et l' Expostion d' "Objet d'Art Africain"

L’exposition muséale européenne en tant que vecteur de pensée est une des formes matérialisées d’un regard culturel métropolitain eurocentré sur l’« objet d’art » Africain, au regard de l’"exposition" des masques lélés d’Afrique lors des cérémonies traditionnelles de leur sortie dont nous avons l'expérience. La dernière offre une possibilité d’analyse du processus de patrimonialisation qui se met et re-met en place avec le musée du Quai Branly. En effet, certaines positions politiques ou identitaires on confinées l’« objets d’art » africain muséal dans une « position » où il est perçu comme un objet de revendication identitaire (qualifiée de pure, originelle ou original) ou comme objet "moderne "d’aliénation identitaire ou un témoin de l’orientation d’une création "artistique" en faveur d’une demande commerciale précise.
On attend en effet des masques exposés qu’ils soient le reflet du pittoresque d’antan et du contexte exotique pure d’un temps révolu de l’Afrique. Ce qui présenterait les œuvres d’art Africains contemporaines soit comme des aliénations à la demande du marché commercial international, soit comme des « objets d’art » à maintenir dans les caractéristiques « didactiques » originelles pour maintient l’intérêt pour ces œuvres perçues comme « typiques ».
Le musée du quai Branly fait peser une dichotomie sur l’art africain lorsqu’il le met en scène dans et à travers l’exposition muséale, qui construit un regard tourné vers le côté traditionnel de l’œuvre, ou bien vers une « modernisation » contemporaine des « objet d’art »Africain fabriqués de nos jours et vendus dans des boutiques "spécialisées".

Au regard du contexte colonial et historique dans lequel la plupart des œuvres ont été acquises, une proposition d’ « écriture » du patrimoine qui tienne compte de la voix minoritaire des africains encore garant des traditions dans certains ethnies, permet de suggérer la légitimité de toutes les traditions. Car il n’existe pas une seule tradition légitime, mais plusieurs traditions légitimes qui participent à la construction de l’histoire de l’humanité, et à une échelle restreinte à l’histoire de la France qui comporte des identifications hétéroclites.
L’écriture du patrimoine lorsqu’elle se veut ouverte est une écriture de l’histoire qui tient compte des approches différenciées pour rétablir une certaine démocratie dans la légitimité nationale et transnationale des récits sur des « objets d’art » Africains qui concentrent en eux des revendications à la fois politique, identitaire et représentationnel. A ce sujet d'ailleurs : « Quid de refus du statut de spécialiste en « Objet d’Art » Africain ? » Ce thème que nous avons abordé en 2006 nous a apporté des éléments de compréhension ainsi que les raisons d’une non reconnaissance de légitimité de notre part au statut de « spécialiste » en « objet d’art » Africain à un métropolitain déconnecté du contexte Africain et non immergé dans les secrets familiaux ethniques sur la connaissance de ces objets. Bientôt, une version disponible du texte initial retravaillé sera divulguée pour une autre lecture de l'"objet d'art" Africain.

Malcom X (1925-1965)

Malcom X est un Afro-Américain connu comme le porte-parole de la "Nation d'Islam" à l'époque d'Elijah Muhammad. Il annonce sa rupture avec l'organisation en 1964 après un séjour à la mecque : il dénonçait en effet le racisme et devient d'ailleurs sunnite (une branche de la Nation d'Islam qui se met en place après la mort d'Elijah Muhammad en 1975).
Malcom X était un panafricaniste fervent du Black Pride et l'autosuffisance économique de la communauté Afro-Américaine.
Il fût assassiné en 1965 pendant la National Brotherwood Week et devient aux yeux de nombreuses personnes un martyr du gouvernement Américain, et pour d'autres un martyr de la "Nation d'Islam".
De nombreux auteurs des African American Studies tirent un enseignement de ses discours et le citent dans le discours contre le racisme. Il a également fait l'objet de film à savoir Malcom X de Spike LEE.

Aimé Césaire ( 25 Juin 1913 )

Aimé Césaire est le deuxième co-fondateur du mouvement de la Négritude. Les deux autres étant Léopold Sédar Senghor(sénégalais) et Léon Gondran Damas. En effet, Cahier d'un retour au pays natal est considéré comme l'oeuvre à travers laquel la Négritude en 1939 apparait au niveau de la scène nationale française. Selon Aimé Césaire « la Négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de noir, de notre histoire et de notre culture. » C'est un Martiniquais né à Basse-Pointe en 1913, considéré comme un poète. Mais c'est un homme des premiers instants de la lutte pour recouvrir la dignité Noire qui a participé à la vie politique française, puisqu'en 1946 il est le rapporteur de la loi qui fait des colonies de la Guadeloupe, Martinique, Guyanne et de la Réunion, des "départements d'outre-mer". En 2005 il a refusé de recevoir Nicolas Sarkozy alors ministre de l'Intérieur en visite dans les "Antilles". Il lui a offet Discours sur le colonialisme publié originellement en 1950 aux éditions Réclame, qui est un pamphlet anticolonialiste.

Césaire, Aimé. 1939. Cahier d'un retour au pays natal. Paris : Présence Africaine.
Césaire, Aimé. 195O. Discours sur le colonialisme. Réclame.

mercredi 20 février 2008

Se déguiser en "Noir" au carnaval de Dunkerque


Le carnaval de Dunkerque est un événement qui attire une foule de masquelours (entendez des carnvaleux) qui arpentent les rues à la recherche d'une chapelle, d'un bal ou de la bande. Mais il est un déguisement récurrent qui attire notre attention et qui mérite que l'on s'y attarde : le déguisement en " sauvage", en Afro-Américain ou en Noir. A quoi renvoit ce déguisement et que rappelle t-il ? En fait, ce déguisement d'apparence anodin peut donner lieu à des situations anecdotiques quand on est noir de peau, qu'on a les cheveux à l'afro, et que l'on participe aux bandes, au bals et aux chapelles du carnaval : je me suis souvent trouvé face-à-face avec des masquelourds au visage et au corps peint en noir. Que faire dans cette situation : sourire et lancer "ben qu'est' ça dit ?" (la salutation des carnvaleux). Faire semblant de ne pas remarquer ce personnage de la bande de masquelourds, ou décider de lui demander s'il a des raisons particulières de se déguiser ainsi ? Certains disent au regard de l'histoire de la ville, que les masquelours peint en noir miment aussi les mineurs de la régions Nord-Pas-de Calais qui travaillaient au dix-huitième siècle. L'histoire des mines du Nord commence en effet au dix-huitième siècle et dure jusqu'à la fin du vingtième siècle où le 21 Décembre constitue la date de la dernière extraction de galette de charbon du Nord-Pas-de Calais. Les mineurs au soir au sortir de leur trois-huit étaient appelés les "geules noires" à cause de leur aspect physique.


Seulement, quand on mime les mineurs il n'est pas question de techniques théâtrales comme ce fût le cas avec les minstrel show, pour distraire des spectateurs venus assister aux caricatures sur les Noirs des plantations, tel que ce fût le cas aux Etat-Unis au dix-neuvième siècle.

En effet, au dix-neuvième siècle aux Etats-Unis le minstrel show utilise la technique du Blackface qui est une technique de maquillage théâtrale d'acteurs blancs de peau, qui consiste à se noircir le visage pour jouer le rôle du personnage Noir dans les scènes. Le jeu d'acteur consistait cependant en une caricature des traits psychologiques et une accentuation des traits physiques des esclaves Noirs dans les plantations du Sud des Etats-Unis ou des affranchis du Nord. L'on s'accorde à dire que le premier sepctacle de minstrel show a lieu à New York City aux Etats-Unis en 1843, mais plus généralement on situe les premiers spectacles dans les années vingt ou trente. Ces spectacles dureront près de cent ans, avant de perdre peu à peu de la popularité. Car, si les premiers spectacles présentaient les Noirs comme stupides et superstitieux, doués par la danse et la musique ; joués au départ par des acteurs Blancs, après la guerre de sécession ils seront interprétés par les Noirs eux-mêmes. Avec les luttes pour les droits civiques des années soixante et la ferveur contre le racisme aux Etats-Unis, le minstrel show et sa technique du Blackface considérés comme racistes disparaîtront totalement des grandes villes.

Même si je n'oublie pas que le divertissement et la fête sont deux des éléments fondamentaux du carnaval Dunkerquois, je voudrais appeler à un investissement sur le sens du déguisment en "Noir".(Pourquoi le déguisement en Blanc ne suscite t-il pas la même gêne, que de se déguiser en " Noir " ?).


NB : Voir la vidéo "Blanchir à tout prix" http://blackstudies.blogspot.com/2007/11/blanchir-tout-prix.html

jeudi 14 février 2008

Mémoire de la Shoah à la rentrée 2008

Lors du dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), le président de la République a annoncé que tous les enfants de CM2 se verront confier à partir de la rentrée 2008 la mémoire d'un des 11 000 enfants français victimes de la Shoah. Nicolas Sarkozy a expliqué que " chaque enfant de CM2 devra connaître l'existence d'un enfant mort dans la Shoah ". " Rien n'est plus intime que le nom et le prénom d'une personne, rien n'est plus émouvant pour un enfant que l'histoire d'un enfant de son âge" a t-il ajouté.
Pourquoi pas également confier la mémoire d'un enfant "immigré de première génération" sans-papier dont le père ancien combattant d'Afrique est mort enrôlé dans la seconde guerre mondiale pour la "métropole", au lieu d'enseigner les bienfaits de la colonisation. Entendu que " Rien n'est plus intime que le nom et le prénom d'une personne ", on dépassera d'autant plus facilement la globalisation sous le terme d' " immigré " ou de " sans-papier " qui est réducteur.

samedi 9 février 2008

Marcus Garvey (1887-1940)

Born on August 17, 1887 in St. Ann's Bay, Jamaica, Marcus Garvey Mosiah arrived in Harlem in 1916. He is an ardent Pan-Africanist dedicated "to improve the condition of the race with a view of estabilishing a nation in Africa where Blacks will be given te opportunity to develop by themselves". His program was one of Black self-determination and independance. All subsequent Black Power movement have owed a debt to his example.

Né le 17 Août 1887 en Jamaïque, Marcus Garvey Mosiah arrive à Harlem en 1916. Il est un ardent défenseur du Pan-Africanime. Il s'est consacré à l'amélioration des conditions de vie de la race Noire, avec pour volonté d'établir une nation en Afrique, qui permette aux Noirs d'avoir l'opportunité de se développer par eux-même. Son programme politique était en faveur de l'auto-détermination et l'indépendance Noires. Tous les mouvements ultérieurs en faveur du Black Power lui sont redevables.

Marcus Garvey has admired and written to Booker T. Washington and expected to see him but the last one died before he arrived in the U.S. Accurately, Garvey admired Washington's stress on social separateness, racial solidarity, economic self-help and self-sufficient and institution building. While Garvey condemned Whites denial of Black rights, he did not see Blacks' political salvation in the U.S. That's why he clashed with DuBois who was for assimilation and political integration of Blacks in the U.S system.

Marcus Garvey a admiré et écrit à Booker T. Washington et espérait le rencontrer, mais ce dernier est mort un an avant l'arrivé de Garvey aux Etats-Unis. En fait, Garvey appréciait l'intérêt de Washington pour la ségrégation sociale, la solidarité raciale, le soutient économique personnel et autosuffisant. En effet, Garvey condamnait le déni des droits des Noirs par les Blancs, et ne concevait pas la libération politique des Noirs au sein des Etats-Unis. C'est pourquoi il est entré en conflit avec DuBois qui était pour l'assimilation et l'intégration politique des Noirs dans le système des Etats-Unis.

He is the father of modern Black Nationalism. Politically, he posited "Race First" as a principle of theory and practice, as he uses race and nation interchangeably and argues for a global Pan-Africanism, soughting to free Africa for African and its diaspora.

Il est le père du Nationalisme moderne Noir. Il a posé politiquement comme principe et comme théorie : la "race en d'abord"; utilisant les termes race et nation de façon interchangeable ainsi qu'il défendait un Pan-Africanisme global ayant pour but de libérer l'Afrique, pour les Africains et sa diaspora.

On the question of religion, Garvey advocated a race-specific God. He critized the bankruptcy and hypocrisy of white Christianity ; attacked white Christian preaching brotherhood while everywhere killing Third World people. He posed Jesus as a social reformer and painted Jesus and Mary Black.

En ce qui concerne la religion, Garvey a plaidé pour un Dieu spécifique à la race. Il a critiqué l'immoralité et l'hypocrisie du Christianisme Blanc ; attaqué le Christianisme Blanc qui préchait la fraternité tandis qu'il tuait partout les peuples du Tiers-Monde. Il posa Jésus comme un réformiste social et le peint ainsi que Marie en Noir.

He died in Lodon, England on June 10, 1940.
Il est mort à Londres en Angleterre le 10 Juin 1940.

vendredi 1 février 2008

Black Studies Great Men : Frederic Douglass (1817-1895)

Frederic Augustus Washington Bailey est né esclave en 1817 sur une plantation du Maryland. Le 3 Septembre 1838, il s'enfuit de la plantation pour s'installer dans le Massachussets à New Bedford. Il écrira ensuite en 1845, une autobiographie intitulée The Narrative Of The Life And Times Of Frederick Douglass. Dans cette autobiographie, il parle de sa fuite de la plantation et de sa condition d'esclave.
Pendant la Guerre civil d'Amérique, il encouraga le président Lincoln à libérer les esclave et à leur permettre de prendre les armes. Il a été nommé ministre de Haiti en 1889. Favorable aux Droits civil des femmes, il assista en 1848 à la première Convention en faveur des Droits des femmes, qui eu lieu à Seccena Falls, à New York. Il était également favorable au suffrage universel.
Il est mort le 20 Février 1895. On se souviendra de lui comme d'un journaliste, activiste et ambassadeur Noir qui s'est toujours rebellé contre sa condition d'esclave et qui lutta pour la paix dans le monde.


Frederic Augustus Washington Bailey was born slave on a Maryland plantation in 1817, from which he escaped on September 3, 1838 to settle down in Massachusetts ( New Bedford). He wrote an autobiography titled The Narrative Of The Life And Times Of Frederick Douglass on 1845, where he talks about his runaway from the plantation.
During the civil war, he urged president Lincoln to free and arm the slaves. He has been appointed minister to Haiti on 1889. He was in favor of women's rights and even participated in 1848 at the first women's rights convention in Seccena Falls (New York). He was also in favor of universal suffrage.
He died on February 20, 1895. Rebelious to his slave condition from the start, he has been a Black journalist, activist and ambassador who fought and expected world peace.

jeudi 24 janvier 2008

Pirates des Caraïbes, le secret du coffre maudit



Sorti dans les salles de cinéma officiellement le 02 Août 2006, ce film est une réalisation de Gore Verbinski qui fait partie de la saga "Pirates des caraïbes". Comme de nombreux spectateurs, fascinée par les acteurs Johnny Depp et Keira Knightley, j'ai choisie de me divertir cette semaine-là en allant voir ce film parmi d'autres. Mais si j'ai pris plaisir à le regarder, cela ne m'a pas empêché au sortir de la séance, de me demander pourquoi le rôle de la "sorcière" n'a pas été attribué ni joué par Keira Knightley ? D'autant plus qu'à un moment donné, elle fût soupçonnée d'être celle qui détenait le secret. La scène où les soupçons qui pèsent sur elle se lèvent est celle qui nous a interpellé, vers une investigation sur les raisons du choix de la "coupable qui allait suivre.

En quoi la crédibilité de la mise-en-scène du film est-elle conforté par le jeu des acteurs, spécialement la partie où l'on découvre la socière : Naomie Harris au lieu de Keira Knightley. Ce choix est-il anodin ? En effet Naomie Harris avec sa couleur noire de peau faisait une candidate idéale pour le rôle de la sorcière pour plusieurs raisons : D'abord, si le réalisateur a misé la réussite de la scène sur la persistance ou la latence du préjugé raciste datant de l'époque coloniale, qui veut que la pratique du vodou soit l'apanage des Africains et des Noirs des îles en général, il ne pouvait choisir qu'Harris pour le rôle à la place de Knightely qui est blanche de peau. Ensuite, puisque la crédibilité de la scène - bien que le spectateur sache pertinemment qu'il est face à un film fantastique - n'est renforcée que s'il existe une reconnaissance possible du point de vue du spectateur entre la réalité (des propos entendu, des anecdotes, des préjugés) et les images dans le film, la représentation de Harris sert à la placer en tant qu' outsider et "hors de la norme" des pirates.

La représentation physique de Harris la renforce dans le rôle d"outsider" ou paria de la société plus qu'elle ne la "normalise" par rapport à la représentation de Keira (pirate oui ! Mais pas outsider, ni sorcière) : le maquillage des cheveux en désordre et à la dred, les dents pourris et une hygiène peu recommandable suggérée sont plus les caractéristiques de Harris futur "sorcière". Effectivement quels objectifs pour réaliser tous ces efforts si ce n'est pour conforter la partie suivante et minimiser l'aspect irréel et raciste de la scène.

En effet dans le dévoilement du film, Naomie Harris se développe en une gigantesque femme massive et domine le bateau entier. Des paroles incompréhensibles et une voie caverneruse fusent de sa bouche où un flot d'ombre découle, avant de disparaître. Nous sommes là devant une caricature de la sorcellerie attribuée aux Noirs, qui est loin d'être à l'honneur des Noirs ou des personnes perçus comme "originaire d'Afrique". C'est pourquoi cette scène nous apparait comme "raciste" lorsque nous sommes l'objet de la caricature.

samedi 19 janvier 2008

Le Film historique Roots d'Erwin J. Chomsky& John Erman



Réalisé en 1977 à partir du roman " Roots" ou " Racines" d'Alexander Aley, ce film retrace la saga des ancêtres d'Alexander Aley, en partant de Kunta Kinté "Le Guerrier Mandingue" enlevé près de Kumbi Bolongo dans son village pour être vendu en esclavage. 200 ans d'histoire de l'Afrique, de l'Amérique et de l'Europe sont retracés à travers ce film où on trouve des personnages attachant tels que Kitzy ou Chicken Georges. C'est un excellent support pour découvrir les horreurs du racisme et comment se sont construits des années de haine, de mépris mais aussi de volonté de reconnaissance dans un ex-pays colonisateur. Même s'il ne respecte pas toujours ce qui est écrit dans l'ouvrage d'Alex Alley qui a reçu le prix Pulitzer ainsi qu'une médaille de la NAACP -National Association for the Advancement of Colored People - la médaille Spingarn, il reste un indispensable.


"Roots" is a movie of John Erman and J. E. Chomsky based on the book "Roots" of Alexander Palmer Aley. It recalls the author's family history -from his ancestor Kunta Kinté snatched from his village near Kumbi Bolongo to be sell as a slave. It relates 200 years of slavery from Africa to Europe and America, where the viewer is caught touched by the black characters of Kitzy or Chicken Georges and others. An interesting medium and witness for understanding and knowledge about how racism has been constructed in western countries but also how the fight for recognition is to be important for Blacks in western countries who engaged in colonization and slavery. Even if the movie doesn't entirely follow the real story in the book of Alexander Alley which received Pulitzer price and the Spingarn medal of the NAACP -Nation Association for the Advancement of Colored People - it remains an essential.

jeudi 10 janvier 2008

Fil Noir à l'intérieur du bloc Blanc

Au travers du dialogue des deux matières
S'y enfoncer, s'y perdre, disparaître ou s'y retrouver ?
Se recréer, se réinventer ou se consolider
Lorsque les voies sont floutées
Considérer et reconsidérer d'où l'on vient
Où l'on se trouve et comment l'on y est arrivé
Les chemins et les raisons qui nous y ont menés
Pour déterminer ce qui nous est accessible
Les libertés et les embuches permises.
Savoir et se rappeler qui l'on est
Pour redécouvrir cet essentiel singulier
Qui est le nôtre, identique et personnel
Pour savoir où l'on, pourquoi l'on y va
Pourquoi l'on choisi d'y aller.
S'enchaîner inconsciemment au monde
En voulant se libérer.
Pourtant point de liberté
Pour l'esclave de sa passion
Garder une zone de non droit
Pour s'y retirer seule quand le besoin est
De retrouver sa naïveté, et s'émerveiller encore du monde.

Richard Dyer au Palais de Tokyo

Hier mercredi 19 Janviers 2008 à partir de 20H au Palais de Tokyo a eu lieu le séminaire "Fuck my brain" de l'Ehess à l'initiative de Marie-Hélène Bourcier, qui acceuillait Richard Dyer -auteur du livre "White"-en conversation avec Maxime Cervulle. A travers la succession d'entretients et de projections de séquences filmiques ( entre autres "Fausses Blondes infiltrées" - "Harry Potter et la chambre des secrets" - "La Nuit des morts vivants" ), il a été question dans le séminaire qui a duré au moins deux heures, de la représentation des Blancs dans les films (donc également des Noirs évidemment). Les questions de Maxime étaient pertinentes et l'organisation au niveau du développement thématique comprenait une fluidité et une succession d'information bien agencées. L'auteur invité était lui-même très présent et à fait preuve d'intérêt pour toutes les questions posées par l'assistance. Bref, de notre point de vue ce fût un excellent séminaire tant du point organisation et transmission de connaissance. Le seul bémol est qu'aucun Noir n'était présent dans l'assistance (sauf une -moi-) sur un thème qui parle de la " blanchitude" (appelation des organisateurs du séminaire). A quand l'invitation d'un auteur Noir ou Afro-Américain qui parle du "Blackness" ou "Whiteness" puisque l'essentiel c'est de toujours finir par parler des Noirs, au Palais de Tokyo ?

Yesterday, 2008 January 09 took place the seminar of Marie-Hélène Bourcier to the Palais de Tokyo for Ehess, with the guess Richard Dyer - who is author of "White", in conversation with Maxime Cervulle. Trough speeches, dialogue and the unfolding of sequences of films, the seminar was about representation of "whiteness" by "Whites" in western movies (so was it also about Black fellows). It lasted two hours where Maxime Cervulle asked relevant questions and made witty remarks on the sequences with a steady flow of the conversation. The author was really interested in the public questions and responded frankly and fully to all the questions. According to us, the seminar was a good one : about the organizational ability but also the transmission of knowledge. If there is to tone it down, it would be about the complete absence of Black fellows in the public ( except one-me) when the seminar is about "Whiteness" so about "Blackness". After all we both know that either under the title "Whiteness" it's all about to talk about "Blacks". When will be the next conversation with a Black or Afro American who talks about "Blackness" or "Whiteness" at the Palais de Tokyo ?

samedi 5 janvier 2008

Back From A Travel To The Roots

From a travel to my roots, i engaged in conversation wiht a mask-dancer that is fruitful for awareness on how to keep tradition in family. As some said, you never can be sure how much the truth you've got from someone else is ever real true telling or a cheat. Some family secrets remains a treasure well kept inside from the " outsiders ".
So on the twentieth century, metropolitan authors and anthropologists of western countries came to Burkina Faso and made investigations in the ethny called "Lélé" in order to have knowledge on their masks. But accurately, one of them has published a book filled with mistakes and is still probably considered as a solid knowledge. The question is : is it worth it for those who are really interested in the masks to have the right history and story of it, or is it better to remain cheated because there's a national proud to keep ? I wonder how some metropolitans scholars are prompt to ask you where you do got your knowledge from about masks of your ethny and wether you're telling lies, but never question the real possibilities of the metropolitan called "specialist" to effectively get the right information. Who is the one he questionned to get his informations, my dear ? If he is to lie today, why hadn't he told lies that day too ? How is it that you'll always question the native true talks when he is the one who knows exactly what he is talking about ? And never wonder if it's possible for the outsider to get the real meaning and knowledge about this "object" he is cherishing like a war trophy.
As long as African mask-dancers and African people awared of masks value, power and meaning will be kept silence, the false story of the metropolitan "specialist" will remain the bible of the students in the main western institutions, and their talk will appear as the only one possible.
So I urge you specially at making an investigation on "VOLTZ, M. Le langage des masques chez les Bwaba et les Gurunsi de Haute-Volta. Thèse pour le doctorat du 3°cycle Paris, 1976." for those interested in masks, to find out what is to be taken for granted or not. Just like i did !
For those interested in the conversation, sooner i'll publish an interesting sequence telling how some masks are made. But don't expect too much "secret" informations to be released. 'Cause the main interest is not to be tipped off what natives have hidden. First try to get in touch with those knowledges that shouldn't be praising like sufficient, or the only one available.