jeudi 14 février 2008

Mémoire de la Shoah à la rentrée 2008

Lors du dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), le président de la République a annoncé que tous les enfants de CM2 se verront confier à partir de la rentrée 2008 la mémoire d'un des 11 000 enfants français victimes de la Shoah. Nicolas Sarkozy a expliqué que " chaque enfant de CM2 devra connaître l'existence d'un enfant mort dans la Shoah ". " Rien n'est plus intime que le nom et le prénom d'une personne, rien n'est plus émouvant pour un enfant que l'histoire d'un enfant de son âge" a t-il ajouté.
Pourquoi pas également confier la mémoire d'un enfant "immigré de première génération" sans-papier dont le père ancien combattant d'Afrique est mort enrôlé dans la seconde guerre mondiale pour la "métropole", au lieu d'enseigner les bienfaits de la colonisation. Entendu que " Rien n'est plus intime que le nom et le prénom d'une personne ", on dépassera d'autant plus facilement la globalisation sous le terme d' " immigré " ou de " sans-papier " qui est réducteur.

samedi 9 février 2008

Marcus Garvey (1887-1940)

Born on August 17, 1887 in St. Ann's Bay, Jamaica, Marcus Garvey Mosiah arrived in Harlem in 1916. He is an ardent Pan-Africanist dedicated "to improve the condition of the race with a view of estabilishing a nation in Africa where Blacks will be given te opportunity to develop by themselves". His program was one of Black self-determination and independance. All subsequent Black Power movement have owed a debt to his example.

Né le 17 Août 1887 en Jamaïque, Marcus Garvey Mosiah arrive à Harlem en 1916. Il est un ardent défenseur du Pan-Africanime. Il s'est consacré à l'amélioration des conditions de vie de la race Noire, avec pour volonté d'établir une nation en Afrique, qui permette aux Noirs d'avoir l'opportunité de se développer par eux-même. Son programme politique était en faveur de l'auto-détermination et l'indépendance Noires. Tous les mouvements ultérieurs en faveur du Black Power lui sont redevables.

Marcus Garvey has admired and written to Booker T. Washington and expected to see him but the last one died before he arrived in the U.S. Accurately, Garvey admired Washington's stress on social separateness, racial solidarity, economic self-help and self-sufficient and institution building. While Garvey condemned Whites denial of Black rights, he did not see Blacks' political salvation in the U.S. That's why he clashed with DuBois who was for assimilation and political integration of Blacks in the U.S system.

Marcus Garvey a admiré et écrit à Booker T. Washington et espérait le rencontrer, mais ce dernier est mort un an avant l'arrivé de Garvey aux Etats-Unis. En fait, Garvey appréciait l'intérêt de Washington pour la ségrégation sociale, la solidarité raciale, le soutient économique personnel et autosuffisant. En effet, Garvey condamnait le déni des droits des Noirs par les Blancs, et ne concevait pas la libération politique des Noirs au sein des Etats-Unis. C'est pourquoi il est entré en conflit avec DuBois qui était pour l'assimilation et l'intégration politique des Noirs dans le système des Etats-Unis.

He is the father of modern Black Nationalism. Politically, he posited "Race First" as a principle of theory and practice, as he uses race and nation interchangeably and argues for a global Pan-Africanism, soughting to free Africa for African and its diaspora.

Il est le père du Nationalisme moderne Noir. Il a posé politiquement comme principe et comme théorie : la "race en d'abord"; utilisant les termes race et nation de façon interchangeable ainsi qu'il défendait un Pan-Africanisme global ayant pour but de libérer l'Afrique, pour les Africains et sa diaspora.

On the question of religion, Garvey advocated a race-specific God. He critized the bankruptcy and hypocrisy of white Christianity ; attacked white Christian preaching brotherhood while everywhere killing Third World people. He posed Jesus as a social reformer and painted Jesus and Mary Black.

En ce qui concerne la religion, Garvey a plaidé pour un Dieu spécifique à la race. Il a critiqué l'immoralité et l'hypocrisie du Christianisme Blanc ; attaqué le Christianisme Blanc qui préchait la fraternité tandis qu'il tuait partout les peuples du Tiers-Monde. Il posa Jésus comme un réformiste social et le peint ainsi que Marie en Noir.

He died in Lodon, England on June 10, 1940.
Il est mort à Londres en Angleterre le 10 Juin 1940.

vendredi 1 février 2008

Black Studies Great Men : Frederic Douglass (1817-1895)

Frederic Augustus Washington Bailey est né esclave en 1817 sur une plantation du Maryland. Le 3 Septembre 1838, il s'enfuit de la plantation pour s'installer dans le Massachussets à New Bedford. Il écrira ensuite en 1845, une autobiographie intitulée The Narrative Of The Life And Times Of Frederick Douglass. Dans cette autobiographie, il parle de sa fuite de la plantation et de sa condition d'esclave.
Pendant la Guerre civil d'Amérique, il encouraga le président Lincoln à libérer les esclave et à leur permettre de prendre les armes. Il a été nommé ministre de Haiti en 1889. Favorable aux Droits civil des femmes, il assista en 1848 à la première Convention en faveur des Droits des femmes, qui eu lieu à Seccena Falls, à New York. Il était également favorable au suffrage universel.
Il est mort le 20 Février 1895. On se souviendra de lui comme d'un journaliste, activiste et ambassadeur Noir qui s'est toujours rebellé contre sa condition d'esclave et qui lutta pour la paix dans le monde.


Frederic Augustus Washington Bailey was born slave on a Maryland plantation in 1817, from which he escaped on September 3, 1838 to settle down in Massachusetts ( New Bedford). He wrote an autobiography titled The Narrative Of The Life And Times Of Frederick Douglass on 1845, where he talks about his runaway from the plantation.
During the civil war, he urged president Lincoln to free and arm the slaves. He has been appointed minister to Haiti on 1889. He was in favor of women's rights and even participated in 1848 at the first women's rights convention in Seccena Falls (New York). He was also in favor of universal suffrage.
He died on February 20, 1895. Rebelious to his slave condition from the start, he has been a Black journalist, activist and ambassador who fought and expected world peace.

jeudi 24 janvier 2008

Pirates des Caraïbes, le secret du coffre maudit



Sorti dans les salles de cinéma officiellement le 02 Août 2006, ce film est une réalisation de Gore Verbinski qui fait partie de la saga "Pirates des caraïbes". Comme de nombreux spectateurs, fascinée par les acteurs Johnny Depp et Keira Knightley, j'ai choisie de me divertir cette semaine-là en allant voir ce film parmi d'autres. Mais si j'ai pris plaisir à le regarder, cela ne m'a pas empêché au sortir de la séance, de me demander pourquoi le rôle de la "sorcière" n'a pas été attribué ni joué par Keira Knightley ? D'autant plus qu'à un moment donné, elle fût soupçonnée d'être celle qui détenait le secret. La scène où les soupçons qui pèsent sur elle se lèvent est celle qui nous a interpellé, vers une investigation sur les raisons du choix de la "coupable qui allait suivre.

En quoi la crédibilité de la mise-en-scène du film est-elle conforté par le jeu des acteurs, spécialement la partie où l'on découvre la socière : Naomie Harris au lieu de Keira Knightley. Ce choix est-il anodin ? En effet Naomie Harris avec sa couleur noire de peau faisait une candidate idéale pour le rôle de la sorcière pour plusieurs raisons : D'abord, si le réalisateur a misé la réussite de la scène sur la persistance ou la latence du préjugé raciste datant de l'époque coloniale, qui veut que la pratique du vodou soit l'apanage des Africains et des Noirs des îles en général, il ne pouvait choisir qu'Harris pour le rôle à la place de Knightely qui est blanche de peau. Ensuite, puisque la crédibilité de la scène - bien que le spectateur sache pertinemment qu'il est face à un film fantastique - n'est renforcée que s'il existe une reconnaissance possible du point de vue du spectateur entre la réalité (des propos entendu, des anecdotes, des préjugés) et les images dans le film, la représentation de Harris sert à la placer en tant qu' outsider et "hors de la norme" des pirates.

La représentation physique de Harris la renforce dans le rôle d"outsider" ou paria de la société plus qu'elle ne la "normalise" par rapport à la représentation de Keira (pirate oui ! Mais pas outsider, ni sorcière) : le maquillage des cheveux en désordre et à la dred, les dents pourris et une hygiène peu recommandable suggérée sont plus les caractéristiques de Harris futur "sorcière". Effectivement quels objectifs pour réaliser tous ces efforts si ce n'est pour conforter la partie suivante et minimiser l'aspect irréel et raciste de la scène.

En effet dans le dévoilement du film, Naomie Harris se développe en une gigantesque femme massive et domine le bateau entier. Des paroles incompréhensibles et une voie caverneruse fusent de sa bouche où un flot d'ombre découle, avant de disparaître. Nous sommes là devant une caricature de la sorcellerie attribuée aux Noirs, qui est loin d'être à l'honneur des Noirs ou des personnes perçus comme "originaire d'Afrique". C'est pourquoi cette scène nous apparait comme "raciste" lorsque nous sommes l'objet de la caricature.

samedi 19 janvier 2008

Le Film historique Roots d'Erwin J. Chomsky& John Erman



Réalisé en 1977 à partir du roman " Roots" ou " Racines" d'Alexander Aley, ce film retrace la saga des ancêtres d'Alexander Aley, en partant de Kunta Kinté "Le Guerrier Mandingue" enlevé près de Kumbi Bolongo dans son village pour être vendu en esclavage. 200 ans d'histoire de l'Afrique, de l'Amérique et de l'Europe sont retracés à travers ce film où on trouve des personnages attachant tels que Kitzy ou Chicken Georges. C'est un excellent support pour découvrir les horreurs du racisme et comment se sont construits des années de haine, de mépris mais aussi de volonté de reconnaissance dans un ex-pays colonisateur. Même s'il ne respecte pas toujours ce qui est écrit dans l'ouvrage d'Alex Alley qui a reçu le prix Pulitzer ainsi qu'une médaille de la NAACP -National Association for the Advancement of Colored People - la médaille Spingarn, il reste un indispensable.


"Roots" is a movie of John Erman and J. E. Chomsky based on the book "Roots" of Alexander Palmer Aley. It recalls the author's family history -from his ancestor Kunta Kinté snatched from his village near Kumbi Bolongo to be sell as a slave. It relates 200 years of slavery from Africa to Europe and America, where the viewer is caught touched by the black characters of Kitzy or Chicken Georges and others. An interesting medium and witness for understanding and knowledge about how racism has been constructed in western countries but also how the fight for recognition is to be important for Blacks in western countries who engaged in colonization and slavery. Even if the movie doesn't entirely follow the real story in the book of Alexander Alley which received Pulitzer price and the Spingarn medal of the NAACP -Nation Association for the Advancement of Colored People - it remains an essential.

jeudi 10 janvier 2008

Fil Noir à l'intérieur du bloc Blanc

Au travers du dialogue des deux matières
S'y enfoncer, s'y perdre, disparaître ou s'y retrouver ?
Se recréer, se réinventer ou se consolider
Lorsque les voies sont floutées
Considérer et reconsidérer d'où l'on vient
Où l'on se trouve et comment l'on y est arrivé
Les chemins et les raisons qui nous y ont menés
Pour déterminer ce qui nous est accessible
Les libertés et les embuches permises.
Savoir et se rappeler qui l'on est
Pour redécouvrir cet essentiel singulier
Qui est le nôtre, identique et personnel
Pour savoir où l'on, pourquoi l'on y va
Pourquoi l'on choisi d'y aller.
S'enchaîner inconsciemment au monde
En voulant se libérer.
Pourtant point de liberté
Pour l'esclave de sa passion
Garder une zone de non droit
Pour s'y retirer seule quand le besoin est
De retrouver sa naïveté, et s'émerveiller encore du monde.

Richard Dyer au Palais de Tokyo

Hier mercredi 19 Janviers 2008 à partir de 20H au Palais de Tokyo a eu lieu le séminaire "Fuck my brain" de l'Ehess à l'initiative de Marie-Hélène Bourcier, qui acceuillait Richard Dyer -auteur du livre "White"-en conversation avec Maxime Cervulle. A travers la succession d'entretients et de projections de séquences filmiques ( entre autres "Fausses Blondes infiltrées" - "Harry Potter et la chambre des secrets" - "La Nuit des morts vivants" ), il a été question dans le séminaire qui a duré au moins deux heures, de la représentation des Blancs dans les films (donc également des Noirs évidemment). Les questions de Maxime étaient pertinentes et l'organisation au niveau du développement thématique comprenait une fluidité et une succession d'information bien agencées. L'auteur invité était lui-même très présent et à fait preuve d'intérêt pour toutes les questions posées par l'assistance. Bref, de notre point de vue ce fût un excellent séminaire tant du point organisation et transmission de connaissance. Le seul bémol est qu'aucun Noir n'était présent dans l'assistance (sauf une -moi-) sur un thème qui parle de la " blanchitude" (appelation des organisateurs du séminaire). A quand l'invitation d'un auteur Noir ou Afro-Américain qui parle du "Blackness" ou "Whiteness" puisque l'essentiel c'est de toujours finir par parler des Noirs, au Palais de Tokyo ?

Yesterday, 2008 January 09 took place the seminar of Marie-Hélène Bourcier to the Palais de Tokyo for Ehess, with the guess Richard Dyer - who is author of "White", in conversation with Maxime Cervulle. Trough speeches, dialogue and the unfolding of sequences of films, the seminar was about representation of "whiteness" by "Whites" in western movies (so was it also about Black fellows). It lasted two hours where Maxime Cervulle asked relevant questions and made witty remarks on the sequences with a steady flow of the conversation. The author was really interested in the public questions and responded frankly and fully to all the questions. According to us, the seminar was a good one : about the organizational ability but also the transmission of knowledge. If there is to tone it down, it would be about the complete absence of Black fellows in the public ( except one-me) when the seminar is about "Whiteness" so about "Blackness". After all we both know that either under the title "Whiteness" it's all about to talk about "Blacks". When will be the next conversation with a Black or Afro American who talks about "Blackness" or "Whiteness" at the Palais de Tokyo ?